In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois, le poème 13 - Carine-Laure Desguin
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13
il éteint son appétit
et rallume sa télé (vision)
les publicités sont
des démons
les journaux télé (visés)
sont des cactus
le vieux de la zéro/vingt-trois
dans sa prison
(chérotte quand même)
compte les rayures
de son pyjama
(tuer le temps à défaut de)
trois rayures blanches
en moins qu’hier
il me manque aussi
trois vagues bleues
mortes sur la plage
(horaire de l’équipe)
d’après l’horoscope
du jour il se doigt ( oui doigt)
d’appuyer sur la sonnette
et de tirer cette affaire
au clair de la lune
mon ami châsse d’eau
In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois
Carine-Laure Desguin
Christine Brunet a lu la BD de Bob Boutique "Bob le Belge, l'incomparable"
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Dans l'émission précédente, je chroniquais un roadmovie signé Bob Boutique et je vous faisais redécouvrir le teaser de son dernier thriller policier.
Aujourd'hui, je vais vous parler d'une BD, toujours signée Bob Boutique... Vous l'avez compris ou vous le savez déjà, cet auteur éclectique signe aussi bien des contes bizarres que des thrillers super documentés, des récits de voyage ou de la BD... sans jamais démentir son univers, le racontant et le partageant avec une plume franche qui ne s'embarrasse pas de fioritures. Bob va droit au but avec une maestria qui entraîne le lecteur toujours dans l'univers créé.
Ici donc, une BD irrévérencieuse, drôle, décalée que j'ai adorée. Les dessins sont simples mais le personnage de Bob le Belge est macho, débile, mais parfois finaud et marque les esprits. Il a une vraie personnalité. Bob se moque, s'amuse, s'examine avec un petit sourire narquois que le lecteur ne peut que partager. Ce Bob-là... celui du dessin est belge jusqu'au bout des ongles qu'il n'a pas et il en assume tous les travers.
Les petits textes, blagues, dessins sont brefs, surprenants, percutants.... C'est tout Bob... un auteur qui porte sur les choses de la vie un regard lucide mais acide qui, je prends les paris, vous tirera des hauts cris amusés ou réprobateurs ! Un vrai coup de coeur !
Christine Brunet
www.christine-brunet.com
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Christine Brunet a lu le T3 de la saga de Laurent Dumortier "Les Chroniques de Baltus : Le royaume du Nord"
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Edmée de Xhavée a lu "Confinement, mon amour" d'Olivier Fellemans
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Une petite ville du Brabant wallon, pas loin de Bruxelles. Un couple qui s’aime et a tout le confinement pour se le dire et se le montrer. Isolés, n’ayant que leur bonheur, l’internet et la télévision pour compagnie. Encerclés de mesures de plus en plus absurdes, de barrages routiers, de contrôles sanitaires, de menaces, d’hommes armés, d’une violence qui se répand comme le virus. Un monde militaire, des disparitions en série… Pourtant, ce couple cultive son bonheur avant tout. L’amour que l’on fait, les petits plats qu’on se concocte, l’admiration dans le regard, et les quelques distractions extérieures qui arrivent encore de ce monde déchiqueté. Les séries télévisées, les réseaux sociaux…
La nuit, il rêve d’un autre couple, également confiné. Célia et Robin. Il en rêve sans cesse, et même sa femme finit par percevoir le même rêve. Comment est-ce possible ?
Célia et Robin, quant à eux, sont confinés mais séparément. Ils ne se sont croisés en vrai qu’une toute petite fois, sans vraiment se remarquer. Et puis les réseaux sociaux les ont réunis. Cloitrés chez eux, ils échangent de plus en plus de confidences. Elle est libre, il ne l’est pas même si il sait que son mariage touche à sa fin. D’anecdotes en confidences, d’échanges d’opinions en aveux, Célia et Robin arrivent à l’évidence : ils s’aiment, ils s’aiment vraiment, et ont hâte de la fin des mesures pour enfin se voir et se toucher, concrétiser ce qui est intangible pour l’heure.
L’auteur nous fait passer d’un couple à l’autre, d’un confinement à l’autre, et nous permet d’observer ces deux histoires d’amour : l’une qui est déjà dans sa plénitude et ayant gardé son merveilleux élan des premiers temps, l’autre qui ne fait que s’affirmer. La fin est une très belle trouvaille : ce qui réunissait les deux couples, le vrai et le l’onirique, est clair et … renversant !
Que le confinement ait donné lieu à de si belles histoires d’amour est une agréable découverte aussi… Beaucoup de dialogues, les vrais et ceux sous forme de messages et ensuite de vidéos. De l’angoisse aussi, une réalité au-dehors qui fait de plus en plus peur, que ce soit le virus ou les mesures radicales…
Edmée de Xhavée
https://edmeedexhavee.wordpress.com
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Philippe Desterbecq a lu "Le Bic et les Pierres" de Pascale Gillet B.
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Pascale Gillet-B est née à Liège en 1959. Ancien professeur de français, elle donne actuellement des cours d'alphabétisation à des adultes sourds. Elle a publié son premier roman, en partie autobiographique, chez "Chloé des Lys" (où j'ai publié mes contes magiques pour enfants) en 2015.
"Le Bic et les pierres" est son troisième roman.
Ce livre m'a fait penser au roman "Le cerf-volant" de Laetitia Colombani et pourtant, l'histoire ne se déroule pas en Inde, mais en Afrique, le héros n'est pas une petite fille, mais un petit garçon. Malgré tout, j'ai trouvé des similitudes entre les deux romans.
Justin est, au début du livre, un petit Africain de 5 ans qui ne va pas encore à l'école. Contrairement au roman de L. Colombani, ici, l'école n'est pas vue comme un passe-temps inutile. A la mort de son père, Justin va commencer sa scolarité et il apprendra la lecture, l'écriture et du vocabulaire à sa maman.
Clara, elle, a connu des déboires dans sa vie : son conjoint s'est suicidé sans laisser de lettres explicatives. Elle est ensuite devenue la "marraine" d'un jeune réfugié afghan qui est mort dans un accident de la route. Heureusement, elle a Jeanne, son amie de toujours.
Les deux amies font des aller-retour entre la Belgique et l'Afrique. C'est là que Clara va rencontrer le petit Lucien avec qui elle va établir une relation d'amitié. Lucien est un artiste, il sculpte sans avoir appris à le faire. A l'école, il apprend un métier manuel qui le sortira peut-être de sa misère...
Mais Clara le voit plutôt exposer ses œuvres dans son pays... Pourra-t-elle le déraciner, le séparer de sa mère et lui faire connaitre une vie dont il n'a même pas idée?
Le roman de Pascale Gillet parle de la diversité des cultures (européenne et africaine) ainsi que de l'immigration.
Philippe Desterbecq
http://phildes.canalblog.com
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