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Laurent Dumortier nous présente son dernier tome de la saga " Les chroniques de Baltus : le Royaume du Nord"

Publié le par christine brunet /aloys

Résumé : 

Se rendre dans le Royaume du Nord suffira-t-il à empêcher la folie de Garamon ?  Mais n'est-ce-pas encore une plus grande folie que de vouloir vaincre les plus grands dangers des Terres de Feu et des Terres de Sang ?  Et si finalement la plus grande force résidait là où on la soupçonnait le moins ?

 

La biographie d’auteur

L’auteur, membre de l’Association Royale des Ecrivains Wallons et de l'Association des écrivains belges de langue française, a déjà publié plusieurs romans, recueils de nouvelles, ainsi que recueils de poésie. Il collabore en outre à diverses revues et forums littéraires et a obtenu plusieurs prix littéraires. Plusieurs revues littéraires internationales ont en outre publié plusieurs de ses textes...

 

Extrait

 

La tempête avait cessé et ils s'étaient remis en route.  Alors que le soleil entamait sa courbe descendante, Moebius leur avait enfin apporté de bonnes nouvelles : le lac près des Terres de Sang était en vue et si tout se passait bien, ils pourraient y passer la nuit.

   L'idée d'un endroit où ils pourraient se rafraîchir les encourageait à poursuivre malgré les conditions difficiles.  Ils n'étaient bien entendu pas au bout de leur périple, loin de là, mais il fallait savoir profiter des moments tels que celui-ci.

   Le décor se mit à changer, de manière peu perceptible, puis de plus en plus.  Le sable fit place à un sol rocailleux et la couleur rougeoyante du ciel vira au jaune-orangé.

   Enfin, alors que la nuit s'apprêtait à tomber, le lac fut en vue.

   Baltus se mit à courir et le groupe ne put s'empêcher de rire.

   Le campement fut dressé pour la nuit et chacun put dormir à poings fermés, à l'exception de Sylla.  Quelque chose ou quelqu'un les épiait, mais la créature ne pouvait le repérer...  Finalement, de guerre lasse, elle s'endormit à son tour...

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Christine Brunet a lu "T'oublier" de Sam Guetof

Publié le par christine brunet /aloys

 

Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de découvrir un roman policier. Pourquoi l'avoir choisi ? Sans doute à cause du domaine d'expertise de l'auteur : la criminologie. De quoi titiller, forcément, ma curiosité !

"T'oublier" n'est pas un thriller (bien que...)... et si peu un roman policier. C'est un ouvrage qui parle de violences conjugales de façon sous-jacente (quoi que...), de leurs conséquences aussi mais également... de proies et de chasseurs (et je vais mettre un s)... Un jeu complexe, une approche multifacettes... Des personnalités différentes, des terrains de chasse différents, des stratégies. Mais quand la proie devient à son tour chasseur ou que le chasseur devient alors chassé, tout s'accélère.

Sarah, l'héroïne, est criminologue... enfin, étudie la criminologie. Un QI élevé, une mémoire eidétique, plutôt intravertie,  pas plus jolie mais plus petite que les autres... en fait, rien ne semble vraiment la différencier des autres... proies. Et pourtant... 

A l'affût, le prédateur ultime, froid, déterminé, patient salive déjà. Et puis, comme un petit satellite presque inconsistant, il y a le chasseur d'un soir, trop impatient, qui devient une proie à son tour. Il ne fait pas bon marcher sur les platebandes du prédateur, de se mettre entre lui et sa proie.

Ce roman analyse les processus psychiques, les comportements, joue sur les émotions. Il surprend, il nous apprend, nous tient en haleine alors que proie et prédateur s'effleurent, se reniflent, palpitent en une étrange danse hypnotique. 

La raison prendra-t-elle le dessus sur l'émotion, les sensations, les sentiments fulgurants ? A vous de le découvrir ! Un roman qui se lit à toute allure et qui vous entraînera sur des chemins de traverse de l'âme humaine !

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

Publié dans avis de lecteurs, actutuv

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Carine-Laure nous propose le poème 13 de son recueil "Le vieux de la zéro/vingt-trois"

Publié le par christine brunet /aloys

13

 

 

il éteint son appétit

et rallume sa télé (vision)

les publicités sont

des démons

les journaux télé (visés)

sont des cactus

le vieux de la zéro/vingt-trois

dans sa prison

(chérotte quand même)

compte les rayures

de son pyjama

(tuer le temps à défaut de)

trois rayures blanches

en moins qu’hier

il me manque aussi

trois vagues bleues

mortes sur la plage

(horaire de l’équipe)

d’après l’horoscope

du jour il se doigt ( oui doigt)

d’appuyer sur la sonnette

et de tirer cette affaire

au clair de la lune

mon ami châsse d’eau

 

In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

Publié dans Poésie

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Les oiseaux de Lunga, de Benoît Jacquemart , une chronique signée Edmée De Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Lunga, c’est une île du Sud-Ouest de l’Ecosse, célèbre pour ses colonies d’oiseaux. C’est aussi la destination d’un couple non pas étrange, mais inattendu : Adélaïde et Anthelme, son père. 

Adélaïde est dans une impasse de vie, au bout de ses ressources financières, usée par un employeur pratiquant le droit de cuissage et l’humiliation au quotidien. Elle l’a insulté, et s’est ainsi méritée un licenciement. Adélaïde n’en peut plus.

Anthelme attend la fin dans l’ennui d’une maison de retraite. Lui qui a tant aimé la vie, les paysages, les rencontres. Lui qui, trop souvent absent, n’a pas vu grandir sa petite fille, fleurir la jeune fille, mûrir la femme. 

Ce n’est pas qu’ils ne s’aiment pas. Comme tous les gens qui s’aiment et en sont excédés parfois, ils ont eu leurs disputes, mais aussi leur retours, et l’amour luit quelque part entre eux, comme la braise qui n’attend qu’un souffle pour bondir en flamme heureuse. Il lui a manqué, et elle lui a manqué. Voici donc un road-trip inespéré et une grande opportunité d’enfin se rencontrer.

Car Adélaïde a acheté un vieux camping-car et hop, sur les routes vers Lunga, les routes où Anthelme a voyagé autrefois avec son épouse décédée. Les rencontres, les confidences, la complicité qui surgit, la splendeur des paysages – magnifiquement rendue par l’auteur – comblent toutes les années d’affection sans passion. Ils se découvrent délicieusement proches, en harmonie, en manque d’étreintes. Ils fusionnent. Arrivés à Lunga, il sait tout de sa vie, de ce harceleur répugnant, de ce qu’elle a supporté, de ce qu’elle a fui. 

C’est à Lunga qu’Anthelme et Adélaïde disparaissent. 

Mais le livre ne s’arrête pas là… 

 

Edmée de Xhavée

https://edmeedexhavee.wordpress.com

 

 

 

Publié dans avis de blog

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Christine Brunet en invitée de notre blog avec une chronique de son dernier thriller, Malfarat, signée Carine-Laure DESGUIN

Publié le par christine brunet /aloys

 

Dans "Malfarat", le dernier thriller captivant de Christine Brunet, nous retrouvons Gwen St-Cyrq, héroïne de presque tous les thrillers de cette prolifique auteure. Et avant de vous parler de "Malfarat", voici un portrait nécessaire de cette Gwen, personnage extraordinaire dont le mot résilience pourrait parfaitement lui coller à la peau. 

   Gwen St-Cyrq, vendue à onze ans par son père adoptif donc déjà un lourd passé à cet âge-là. L'auteure la décrit (page 84) comme une fille mutique, secrète, froide, méfiante et dangereuse. Gwen a un sang froid à toute épreuve, un physique de crevette caparaçonnée dans bien souvent des vêtements disgracieux,  cachant la plus petite partie de son corps ; un visage constellé de piercings et des cheveux coupés n'importe comment. Mais pour les besoins de cette enquête-ci ( une promo de la part de la Confrèrie?), Gwen se glisse parfois dans des tenues très sexy et élégantes, un vrai caméléon cette fille.            Au fil du temps, Gwen a développé un carnet d'adresses très épais et a bien sûr des relations fort peu recommandables. Elle aime jouer solo et largue souvent ses coéquipiers. En plus d'être médecin-légiste, elle fait partie de la Confrèrie. Dans cette organisation, Gwen s'appelle Artémis Fabrègues et on la surnomme "L'Exécutrice". Elle a un grade très important et est responsable des enquêtes les plus périlleuses, d'où les trahisons subies par Gwen à cause de certains membres de cette confrèrie. Elle porte l'anneau rouge et noir, signe distinctif des membres de cette improbable organisation à la troublante genèse. Ne croyez pas que Gwen ne se laisse pas aller de temps en temps dans les bras de l'un ou l'autre équipiers, Gwen profite de ces moments-là aussi... 

   Et cette Confrèrie, justement, késako? C'est une organisation ancestrale qui vient en aide aux démunis et qui structure le monde des truands avec des règles spécifiques afin de protéger les plus démunis. 

 Pour cette enquête,"Malfarat", Gwen s'appelle Alexandra Gaillard car elle est supposée avoir péri précédemment dans une embrouille mortelle, comme d'autres membres de son équipe.  

       

 « Malfarat », un livre palpitant dans lequel l'histoire flirte avec l'Histoire. Plus on avance dans l'enquête (puisque nous suivons Gwen pas à pas n'est-ce pas), plus tout se corse, s'emmêle et nous désarçonne. 

Il est question : 

— d'une jeune fille qui disparaît, Nina Forggliano. Nina était une amie très proche de Gwen.

— d'une huile sur bois, le « Christ de douleur », un tableau de très grande valeur donné pour service rendu à un certain Gisèle (oui oui au masculin car Gisèle, c'est un mec), un usurier notoire de Saint-Ouen bien connu de Gwen. 

— de la disparition d'autres filles et entre autres d'une petite bourge, Lyse-Anne de La Moucherie, retenez bien ce nom.

— de Mussolini.

— de résistants de la Seconde Guerre Mondiale.

— de la famille de La Moucherie, tiens tiens …  

— de cette mystérieuse Confrérie à laquelle appartient Gwen et dont un membre surgit à presque chaque page car mêlé de près ou de loin à la disparition des jeunes filles.

— d'un morceau de plan récupéré par une flic qui s'est retrouvée droguée et à moitié morte pour ce bout de papier.

— Et bien sûr, de Malfarat, ce manoir mystérieux, aujourd’hui restauré, qui est au centre de l'enquête.

 

   Alors d'après vous, quel est le lien entre tout ça? Le fil rouge, dites-moi? Je ne vais pas spoiler cette intrigante et labyrinthique histoire mais je peux vous dire que pendant plusieurs heures, je suis restée scotchée derrière ces quatre fois cent pages. Il faut dire que Christine Brunet n'a rien laissé au hasard. Des petits chapitres titrés par des mots accrocheurs comme par exemple: Ça se précise!, Le traître, Confusions et mensonges, etc ; de l'argot juste ce qu'il faut, des voyages aussi puisque nous traversons la France plusieurs fois et que nous abordons le Vénézuela.

   Au final, si l'enquête aboutissait là où elle avait commencé? Non? 

   Et quand on pense dire "Ouf, tout finit bien", eh bien non, un des enquêteurs, ex-amant et redevenu amant de Gwen se retrouve dans le coaltar et, sous la menace d'un minable malfrat, envoie une balle vers qui? Je vous le demande! 

 

   N'hésitez pas un seul instant, plongez dans ce bouquin et pourquoi pas, réservez-vous aussi une chambre dans ce mystérieux manoir, "Malfarat", afin de vérifier si certaines entrées sont vraiment secrètes … Oui oui, c'est possible! 

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com  

 

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Dans le Bibliothécaire : "A la poursuite du lapin blanc" de Chloé Derasse

Publié le par christine brunet /aloys

Dans le Bibliothécaire : "A la poursuite du lapin blanc" de Chloé Derasse
Dans le Bibliothécaire : "A la poursuite du lapin blanc" de Chloé Derasse

Publié dans Article presse

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Dans la revue AURA 120 du printemps 2024 (thème : REGARDS), voici le texte de Carine-Laure Desguin APRES LE FILM

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Après le film

 

  • La meuf, elle a des couilles, comment elle s’appelle déjà ? lâche Rachida.
  • Pas d’importance comment elle s’appelle cette meuf, Rachida. Elle a tué et la voilà libre. C’est pas juste. 
  • Elle venait de banlieue, c’était pas une fille de bourges, et quand même, elle a réussi l’ENA et s’est retrouvée dans les sphères du haut pouvoir. Pas vrai, Anaïs ? Tu dis rien Anaïs … 
  • Et alors ? Elle a le droit de tuer pour ça ? Elle a le droit de pas purger une peine ? Elle a le droit d’entasser son mec ?
  • Son ex-mec ! 
  • Et alors ? 
  • Daphnée a raison, c’est un pourri cet Antoine. Il s’est entassé lui-même lors de l’agression. 
  • Oui mais c’est Madeleine qui a littéralement happé le fusil et qui a tué le type. Un pauvre con, oui, mais un être humain quand même. 
  • Désolé, Phil. Madeleine et Antoine étaient en couple. Ce secret les liait à tout jamais. Antoine a mal digéré que Madeleine devenait assistante de la députée et que lui pataugeait dans un boulot inférieur, il a lâché le morceau. Il a voulu pourrir la vie de son ex. C’est un hypocrite. 
  • Julien, tu dis rien, toi ? 
  • Oh ben, tous des pourris, voilà. Le mec est un lâche, et elle, une meurtrière. 
  • Donc elle doit payer ? Son père cache le fusil. Jamais on ne le retrouvera, ce fusil. Donc pas d’empreinte de la fille. Le père a eu raison ou pas de cacher ce fusil ? 
  • C’était sa fille, son unique fille. Elle a morflé gravos pour décrocher son diplôme. Pour une fille sortie d’un trou de banlieue, quelle fierté pour ce père ! 
  • Le père devient complice du meurtre de sa fille ! 
  • Et toi, Julien, tu aurais fait quoi à la place de ce père ? 

 

Cet aprèm, séance ciné avec mes élèves de quatrième. Ils ont quinze ans. Le film, ils l’ont choisi, De grandes espérances, avec Rebecca Marder, Benjamin Laverhne, et Emmanuelle Bercot. Un film de Sylvain Desclous, un réalisateur que je ne connaissais pas du tout. Après le film, je voulais entendre les avis des uns et des autres. À l’instant je jette sur le papier leurs regards sur toute cette histoire. Je ne me souviens plus très bien de qui a dit quoi. Leurs avis qui fusaient dans tous les sens m’ont brouillé les neurones. Ça commençait à s’échauffer, chacun voulait avoir raison. D’ailleurs, le gars du bistrot me regardait d’un drôle d’air, il se demandait quel genre de prof j’étais. Tolérer un tel brouhaha, ça le faisait pas trop à cette heure-là, ça dérangeait les autres clients. J’ai demandé à mes élèves de baisser d’un ton, le gars du bistrot avait des yeux révolver, je me suis sentie criblée de balles. Ce serait trop bête de mourir comme ça, j’ai pensé. Il était dix-sept heures, tout le monde est rentré. Et là, en écrivant tout ça, je me questionne. Le père de Madeleine a protégé sa fille. A-t-il eu raison ou pas ? 

 

Carine-Laure Desguin

 http://carineldesguin.canalblog.com

 

Pour rappel AURA est une revue papier trimestrielle éditée par le Cercle Littéraire Hainuyer Clair de Luth dont voici le lien vers le blog :

http://www.clairdeluth.be 

 

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Christine Brunet a lu pour ActuTv "L'Age des Os" Cycle de Brune Sapin

Publié le par christine brunet /aloys

 

 
Je lis indifféremment de la poésie ou des romans, mais il est souvent difficile de chroniquer un recueil poétique. Celui-ci ne fait pas exception à la règle, tout au contraire. Voilà un moment que je l'ai terminé et j'ose enfin écrire quelques mots à son sujet... Je n'ai pas envie de vous parler de la structure du recueil mais plutôt de mon ressenti.
 
Qu'en dire ? Je ferme les yeux et je rappelle devant mes paupières closes le souvenir des impressions qui m'ont agitées au cours de ma lecture... parce que ces vers-là ne sont que sensations, cris, hurlements étouffés, un peu comme si la vie et la non-vie s'entrechoquaient en soubresauts, comme les battements d'un coeur : il bat... silence et il repart. Jusqu'à l'inéluctable.
 
Il ne s'agit pas d'un voyage linéaire mais d'un retour à quelque chose de primordial, presque de primitif, un besoin qui enfle jusqu'à en être douloureux, une urgence de décrire, charnellement, impulsivement les acoups vitaux de la poétesse. Un peu comme la première de couverture qui m'a interpellée, presque appelée, ce regard souligné d'une cicatrice trop voyante, cette poésie est à vif, portée par une écriture instinctive qui sort des tripes, une écriture à fleur de peau... à fleur de mots.
 
A découvrir !
 
Chirstine Brunet
www.christine-brunet.com

 

Publié dans actutuv

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Dans le Bibliothécaire, les deux derniers romans de Christine Brunet "Declassified" et 'Malfarat'

Publié le par christine brunet /aloys

Dans le Bibliothécaire, les deux derniers romans de Christine Brunet "Declassified" et 'Malfarat'
Dans le Bibliothécaire, les deux derniers romans de Christine Brunet "Declassified" et 'Malfarat'
Dans le Bibliothécaire, les deux derniers romans de Christine Brunet "Declassified" et 'Malfarat'

Publié dans Article presse

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Perrette FIRKET nous présente son ouvrage : "Angela et moi et d'autres histoires"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Extrait du livre. Quelques-uns seront nécessaires pour donner une idée

Angela Davis :  «  Noire. Je suis Noire. Noire, je suis noire. Noire comme la nuit, le ciel sans lune, la rivière qui murmure dans vos rêves, noire comme l’ébène qui pousse dans les forêts primitives, grande comme la canopée qui vous enveloppe d’un seul coup, épaisse et dense comme cet arbre qui danse dans les soirées solitaires, noire comme le charbon que nous avons extrait, noire comme ce jais qui nous a fait si mal aux mains. »

Marie Curie : « Elle est au moment de son existence où l’on tient sa vie, comme une petite lumière, dans le creux de ses mains. Eve la regarde et lui parle. Mais ses oreilles sont un peu vieilles maintenant, toujours peut-être à cause du Polonium. Elle est au bord du précipice, celui où l’on décide ou non de sauter. Maria a toujours été intrépide, ne s’est jamais débinée. »

Pénélope : « Elle ouvre les yeux, s’étire dans sa couche enveloppée de lin brut. Elle allume la lampe à huile dans les braises du foyer avec une cordelette de chanvre. Elle se lève très tôt depuis des jours et des jours, bien plus que ceux qu’elle peut compter sur les doigts de ses pieds et de ses mains, bien plus que tous les oliviers qu’elle peut énumérer qui dégringolent la pente, à perte de vue, vers la mer, désespérément vide depuis des cycles et des cycles d’années. Elle se lève dans la lumière toute grise, comme les souris qui mangent le grain des silos, grises comme les nuages qui entourent le Mont Neios les jours de mauvais temps. »

 

 

Biographie : son métier de psychothérapeute choisi par hasard, par envie, par intérêt puis par passion oblige Perrette à faire la sorcière : à vivre la moitié de son temps dans un autre monde parallèle, le monde des émotions et à y remettre du sens. Ni sérieuse, ni ordonnée, plaidant pour le désordre d’où nait la lumière, elle vit. Et elle écrit.

 

Résumé du livre

Ce sont des histoires de femmes : les plus improbables, les plus inénarrables, des femmes qui ne se seraient jamais rencontrées dans la vie, forcément : elles n’étaient pas contemporaines.

 Pourquoi elles ?

Parce que c’était elles et parce que c’était moi.

Elles m’ont donné prétexte à imaginer un moment éphémère de leur vie, elles m’ont aidée à continuer à penser dans un moment difficile. Car leurs vies sont des romans, des monceaux de larmes, d’optimisme, des tonnes de savoir, des énormes talents, des perditions terribles. Courageuses et parfois solitaires, leurs présences imaginaires m’ont effleurée, stupéfaite et permis d’écrire.

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