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Texte 5 : concours "Les petits papiers de Chloé" ; "Lâcheté(s)"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Bravade contraire

 

Mystères, secrets – surprises !

Lâchetés ?

Mensonges, trahisons

– découverts, explications, se justifier.

Lâcheté, lâcheté !

Les lâches tuent d’un trait, d’un regard, d’un faux parler

– d’une promesse niée, d’un serment brisé –

d’un cœur déchiré, d’un soupçon

– il suffit de soupçonner,

il suffit d’idées.

Lâcheté, lâcheté !

Les mots sont les pires

– trop vides, trop étriqués pour traduire la pensée.

Le mot lâcheté

Celui de vivre

Celui d’aimer

– jamais assez,

jamais vivre assez fort pour aimer.

Écrire, c’est plus vrai.

Pas pour dire.

On n’écrit pas pour dire.

On écrit pour se rapprocher, pour moins de lâcheté, moins de paroles

– pour calmer le vent,

et distraire la gravité du temps –

pour ne pas exténuer le sens des sentiments.

Pour le courage des émotions.

Écrire, ou créer – c’est toujours vrai.

C’est brandir

Brandir inlassablement

Contre les promeneurs, contre les mains dans les poches

Contre les imposteurs d’être

Brandir ce que créé

Ce que créé malgré.

 

 

Publié dans concours

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Texte 4 : concours "Les petits papiers de Chloé" ; "Lâcheté(s)"

Publié le par christine brunet /aloys

CÔME VERSUS GRÉGORY

 

 

Côme est un jeune collégien de douze ans. Il est petit, mince, intelligent, poli, cultivé, excellent élève, plutôt timide. Il manifeste un bégaiement dont s'amusent avec discrétion la plupart de ses condisciples.  Cet après-midi-là, à l'heure de la sortie des classes, dans le large et long  passage qui relie la rue principale à la rue où se situe le collège, des éclats de voix et des rires se font entendre. Quatre adolescents s'en prennent à Côme. Ils le bousculent, ils l'imitent, ils l'appellent "le bègue" laissant indifférents d'autres collégiens et collégiennes qui empruntent eux aussi le passage. Tous continuent leur chemin comme si rien de spécial ne se passait, comme s'ils étaient soudain devenus sourds et aveugles aux sévices et à la détresse.

Grégory est un adolescent élancé de quinze ans, il avance seul d'un pas rapide, il voit la scène et se précipite aussitôt vers le petit groupe. Il enjoint : "Laissez-le. C'est mon cousin, mes parents sont des amis du préfet de discipline et je pourrais vous dénoncer, car je vous connais de vue, je vous repère jour après jour dans la cour de récréation." Ces affirmations plus ou moins élaborées à partir de la vérité impressionnent les collégiens qui disparaissent sur-le-champ. Côme balbutie plusieurs "merci" et Grégory poursuit un bout de chemin à ses côtés. Il lui dit : "Ne me remercie pas tant. C'est normal que je sois intervenu. Plus tard, fais la même chose si tu te trouves dans le même genre de situation…"

*******

Côme a vingt ans. Il est étudiant à l'université et rejoint à pied son logement. C'est un début de soirée d'automne comme les autres. L'obscurité l'emporte déjà sur la lumière, mais des lampadaires éclairent  un peu les lieux. En passant dans le square situé en face de l'immeuble où il loue un studio, Côme entend des cris. Il presse le pas, rentre au plus vite sans jeter un regard derrière lui. Il emprunte l'ascenseur, puis, sitôt franchie la porte d'entrée de sa chambre, il s'élance vers la fenêtre. Il aperçoit ainsi deux hommes qui portent des coups à un autre.

Il est tétanisé. Il n'ose appeler les secours, il n'ose prévenir d'autres habitants, il n'ose même pas ouvrir la fenêtre et se mettre à hurler pour alerter des passants. Il a peur. Les mots drogue, trafic, violence, racket lui font peur, si peur ! Son pouls s'accélère.

Le lendemain, il apprend par Lucas, un autre locataire, que la veille en rentrant du travail, celui-ci avait découvert couché sur un banc du square un individu blessé qu'on avait tabassé pour lui voler son portefeuille. Il avait dû emmener l'homme aux urgences. L'homme était, semble-t-il, fort traumatisé.

Côme repense alors à Grégory. N'a-t-il pas trahi Grégory en n'intervenant pas ? Alors, il se met à pleurer. Tous les lâches pleurent-ils quand ils prennent conscience de leur lâcheté, se demande-t-il ?

Publié dans concours

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Texte 3 : concours "Les petits papiers de Chloé" ; "Lâcheté(s)"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Lâcheté ou pas ?

 

Marie a rencontré Thomas à l'occasion d'une soirée de mariage. Dès le premier regard, dès les premiers mots de Thomas le cœur de Marie s'était mis à battre la chamade. Elle l'avait trouvé parfait et pour tout dire, il lui a avoué que lui aussi l'avait trouvée parfaite. Ils étaient beaux et jeunes comme le sont les princes et les bergères dans les contes pour enfants. Ils s'étaient revus régulièrement. Au fil des mois, ils avaient gardé des papillons dans le ventre. Ils s'étaient fiancés puis mariés.  

 

À présent, restent en eux tendresse, désir, émerveillement, prévenance, amour l'un pour l'autre. Le point fort de Thomas c'est l'expression orale. Quand ils échangent leurs points de vue, Marie renonce à lutter, car Thomas est le plus fort. Au début de la discussion, quand leurs avis divergent, par avance elle le reconnaît vainqueur et au fond d'elle-même elle s'avoue vaincue. Pourtant, elle est une perdante heureuse, comblée. Elle laisse les arguments de Thomas la pénétrer comme peuvent la pénétrer les effluves délicats apportés par une rafale de vent. Ses certitudes vacillent alors comme le feraient des fleurs sous une brise légère. Elle remet en doute ses opinions, mais ce ne sont pas des opinions essentielles, car  elle et Thomas ont tant de points communs. Elle se sent même souvent assez d'accord avec ses propos. Il déploie ses arguments comme le font des ténors du barreau. C'est un spectacle enchanteur. Elle est fascinée par l'audace de Thomas, par sa facilité à argumenter face à leurs amis et leurs parents, par son sens des nuances, mais aussi par sa facilité à rebondir. Quand ils s'étaient rencontrés, elle n'avait pas résisté à son beau regard bleu, mais surtout, à sa voix tellement agréable. Elle avait alors suivi la pente délicieuse de sa conversation, intervenant assez peu, n'ajoutant qu'un détail, une infime précision…

 

À présent, depuis qu'ils vivent en couple, la mère de Marie a formulé plusieurs fois le constat qu'elle est devenue lâche. "Tu te laisses mener par le bout du nez. Tu capitules face aux desiderata de Thomas. J'ai l'impression que son bagout te fait perdre la tête. Tiens, l'autre fois, il avait envie d'un week-end à la mer, tu avais envie d'aller à Paris. Résultat : vous êtes allés à la côte.", a-t-elle remarqué dernièrement. Marie avait répondu : "Je ne suis pas lâche, je suis juste amoureuse, Maman. Nous irons à Paris, un autre week-end, quand Thomas sera moins fatigué. C'est seulement une visite qui a été reportée." Pourquoi se battre pour défendre un choix qui n'est finalement pas réellement important puisque que ce qui compte c'est de goûter à de petits plaisirs aux côtés de Thomas ? Est-ce lâcheté ou amour ? N'est-ce le cœur et la sensibilité qui l'emportent simplement ? Sa mère dit qu'il la manipule. Mais non, c'est la simple caresse des mots qu'il choisit qui l'envoûte, pense Marie.   

Publié dans concours

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Texte 2 concours "Les petits papiers de Chloé" : Lâcheté(s)

Publié le par christine brunet /aloys

Un pilastre de moralité    

 

Je suis un homme sur lequel on peut compter, un pilastre moral. Lisez donc…

J’ai, il est vrai, épousé une affreuse. Affreuse mais très bien nantie. Jocaste, pour ne pas la nommer. J’aurais préféré m’unir aux douces rondeurs de Fanfan, et petit déjeuner en rêvant devant ses lourdes paupières de chat repu. Elle était d’ailleurs enceinte, Fanfan, ma Fanfan… tandis que Jocaste me mitraillait de regards haletants de désir. Maman m’a mis sur le chemin raisonnable : Jocaste est attirante comme un cétacé mort, certes. Mais Fanfan n’a pour tout capital que sa beauté, et que savons-nous des ravages que le temps lui infligera ? Veux-tu fonder ta descendance dans l’opulence garantie, ou connaître les affres des fins de mois difficiles jusqu’à votre jubilé ? Il est vrai que l’apport génétique de Jocaste est à craindre, mais il y aura le tien, tu as quand même eu le prix du plus beau bébé Cadum si tu te souviens. Et puis de nos jours, la chirurgie esthétique pourrait faire monsieur Monde avec la créature de Frankenstein et quelques retouches.

J’ai donc tranché dans le lard, pas celui de Jocaste qui en avait à revendre mais celui qui me liait à Fanfan et un enfant à qui elle devrait trouver un autre père. J’ai choisi, honorablement. Il n’y a aucune lâcheté là-dedans, mais le sens de l’honneur de la famille.

Ensuite, Jocaste me supplia rapidement de briguer une promotion dans la société de son père, il fallait juste attendre l’occasion pour se débarrasser de Monsieur Fourbu, dont on voulait me donner le bureau et la secrétaire, Mireille. Pour son époux et le père de déjà un enfant et demi (plus que trois mois pour m’assurer que le second n’aurait pas le nez en bouton de porte et un troublant strabisme comme le premier…), elle souhaitait un poste à responsabilités. Je suis un homme responsable, on le sait. Au fond, Monsieur Fourbu n’avait qu’à être plus malin. Quelle erreur banale que de jouer à patron-secrétaire avec Mireille. J’ai dit à Mireille de se méfier de ce que Monsieur Fourbu révélait lors des sorties entre mâles du personnel, que ce n’était pas flatteur, que tout le monde savait pour sa cellulite. Quelle femme n’en a pas, c’était si simple. Je l’ai encouragée à porter plainte auprès de la direction, et les dénégations désespérées de Monsieur Fourbu n’y firent rien, je suis dans son bureau, et satisfais parfois Mireille qui est une bien belle pouliche docile qui tient à son salaire ! Mais pas au bureau, pas si bête…

Un jour un jeune homme d’une vingtaine d’années est venu pour un entretien de travail. Il avait un regard profond avec un éclair d’hostilité que je ne m’expliquais pas. À la fin de la rencontre, il s’est levé et m’a demandé si je me souvenais de Françoise X, dite Fanfan ? La colère du juste est montée en moi, et j’ai demandé avec froideur pourquoi j’aurais dû me souvenir de cette personne, mais la réponse était là sur sa bouche méprisante qui ressemblait à la mienne. Il a ri et expliqué qu’il était venu pour voir la tronche d’un salaud, mais qu’il préfèrerait donner son corps à la science vivant plutôt que de travailler avec une grosse merde comme moi. Mireille, qui faisait une réussite sur son ordi, a raté sa partie et poussé un cri dans lequel j’ai eu l’impression désagréable de reconnaître une joie mal contenue. Elle ne perdait pas une miette du drame se déroulant sous ses yeux. Lionel, mon premier officiellement né, est entré dans le bureau, sidéré. L’opération de son strabisme s’était mal passée, et désormais ses deux yeux louchaient vers le bout d’un nez minuscule. On le formait aux photocopies depuis deux ans, il avait encore du mal. « Cher père, qui est ce grossier personnage ? ». « Personne, mon trésor, personne. Mireille, raccompagnez-le donc à l’ascenseur ».

Mireille a donné sa démission en m’accusant de harcèlement. L’ingratitude humaine me déconcertera toujours…

Publié dans concours

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Un article dans l'Avenir.net pour Chloé Derasse

Publié le par christine brunet /aloys

Un article dans l'Avenir.net pour Chloé Derasse
Un article dans l'Avenir.net pour Chloé Derasse

Publié dans Article presse

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Texte 1 "Lâcheté(s)" concours "les petits papiers"

Publié le par christine brunet /aloys

Freesia, vous avez dit Freesia ?

 

 

   Estébanne et moi, on se donne des rendez-vous en ville trois fois par semaine. Au moins trois fois. Les semaines de soldes ou celles avant une fête ou celles après une fête, on se voit chaque jour. Et parfois matin et après-midi car une promotion est vite zappée. Ou dans mon miroir, une fois rentrée chez moi, je vois un défaut que j’avais loupé dans la boutique, un petit accroc, un pli mal placé, ou j’aimais le truc deux heures avant et plus maintenant. Avec Estébanne, c’est toujours génial. Les idées, c’est elle qui les lance, Alors Nab, demain 14 heures au café du Pont ? Oh yes, justement, Estébanne, je m’ennuyais. Du coup voilà que ma bonne humeur rejaillit sur tout et sur rien, le bol de Minou-le-chat, l’assiette de Franckie, mon mec, et aussi celle de Freesia, sa mère.

   Je ne cesse de le clamer à Franckie, Un enfant ? t’es pas un peu barge, toi ? Et qui s’occupera de Minou-le-chat, de Freesia et puis surtout de toi, mon amour d’amour ? Ou alors tu engageras une bonne pour allaiter le baby, changer ses couches, lessiver, et que sais-je moi ? Un enfant c’est pas rien, mon amour d’amour ! C’est un engagement de chaque seconde. Je pense bien, oui, je pense bien que mon amour d’amour a bien mesuré tout ça et qu’il préfère ne pas engager de bonne à tout faire et aussi à tout penser. Aujourd’hui, la vie est tellement coûteuse. Et, d’après les infos, ne parlons pas du prix de l’énergie. Ça, moi je sais pas trop. C’est Franckie qui me raconte.

   Donc au café du Pont, Estébanne m’attend. Oh mais tu as déjà shoppingné (Estébanne et moi on a des mots rien qu’à nous), je lui dis en comptant tous les sacs autour d’elle, deux de chez Primark, trois de chez H&M et puis des autres dont les noms me sont inconnus. Je ne peux quand même pas tout connaître !

   Tu sais, Nab, je comprends ta situation. Tu as parfois de ces yeux tellement cernés, tellement cernés. Alors j’ai shoppingné quelques minutes avant de t’attendre ici. Avant-hier ton visage était dévasté. Et cette Freesia qui ne dégage pas. Tu n’as jamais pensé à une adoption ou quelque chose comme ça ?

   Freesia, je l’ai enfermée. À 10 mètres de la maison, je l’entendais encore tambouriner à la porte. Je m’en fous. Si je la libérais, elle allait encore laper le bol de Minou-le-chat. C’est pas possible, ça. Une adoption tu dis ? J’en parlerai à Franckie. La situation doit changer, je suis débordée. Et jamais tranquille avec ça. Je suis ici avec toi, je pourrais être reelax. Ben non, il me semble que d’ici, je l’entends défoncer la porte. Ça ne peut plus durer. T’as pas une autre idée que l’adoption, dis ? Des fois que Franckie ne serait pas d’accord …  

Publié dans concours

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En invitée d'Aloys, une chronique signée Christine Brunet du nouvel ouvrage de Carine-Laure Desguin "Mises à nu"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Une partie de ping-pong échevelée, un tête à tête décoiffant entre l’épouse et la maîtresse d’un directeur d’industrie décédé depuis deux ans… Voilà ce que nous propose Carine-Laure Desguin avec « Mises à nu ».

L’épouse veut savoir… Tout savoir jusqu’aux détails les plus salaces. Et la maîtresse, comme un ultime pied de nez s’exécute avec une pointe de cruauté qui ravit le lecteur (faut dire que l’épouse  est fort peu sympathique… Mais nous y reviendrons). Elle lui raconte tout… enfin presque. Ironie, hargne, agressivité, menaces, humour noir… L’auteur utilise toute la panoplie des émotions liées au combat engagé pour nous tenir en haleine (curiosité mal placée ? Assumons !) et nous faire réagir au fil des passes vindicatives des deux femmes.

Jeu complexe où les personnages n’ont rien de lisse même s’ils ont un petit côté conventionnel qui, justement, est amusant (le cliché de situation, des personnalités en présence interpelle en nous amusant… Curieusement, il donne un rythme à l’ensemble) : la maîtresse est « plus » jeune, aimante, libre, indépendante financièrement, et peu intéressée par son apparence ; l’épouse, elle, est à la fois plus âgée, trop sûre d’elle et de l’emprise qu’elle pensait avoir sur feu son époux, vénale, bon chic-bon genre, calculatrice et autoritaire. Duo de choc !

Tout le long de l’échange, une question revient en boucle : le combat se soldera-t-il par un K.O. ?

D’ailleurs, tiens, l’épouse était-elle si aveugle que cela aux frasques extraconjugales de son mari ? Au fil des pages, on la découvre si manipulatrice que je me demande…

« Mises à nu » (dans tous les sens du terme), voilà un livre qui fait sourire… Mais oui ! Vous ne me croyez pas ? Lisez-le !

 

Christine Brunet

 

Publié dans l'invité d'Aloys

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Une auteur jeunesse en invitée d'Aloys... Joëlle Rochard qui nous présente "Le monde d'Oupakine"

Publié le par christine brunet /aloys

J'ai rencontrée Joëlle Rochard au salon des Ecrits grains à La Penne-sur-Huveaune... Ma voisine de table pour tout vous dire. L'univers qu'elle a créé avec son illustratrice, Agnès Perruchon, m'a franchement interpellée : le monde d'Oupakine... Un petit personnage bleu vraiment très attachant. Les textes sont bien menés, totalement adaptés à leur public (mais que j'ai lus avec grand plaisir!), les graphismes sont attractifs et Oupakine est...

Je laisse la parole à l'auteur !

 

MAIS QUI EST OUPAKINE ?

Oupakine est un personnage imaginaire, tout bleu, qui a des pattes de lapin, de petites oreilles et un ventre tout rond. Une nuit de grand vent, il est tombé de son étoile sur un grand lit de nuages, où il joue tout le jour. Le soir, il demande aux étoiles de lui raconter des histoires pour s’endormir.

 

LE MONDE D’OUPAKINE

Le Monde d’Oupakine est une collection de livres jeunesse ayant l’ambition de réunir des albums papier et albums numériques de qualité, tant au plan des histoires, de la langue, qu’au plan des illustrations et de l’impression. Les histoires sont pour certaines des contes originaux et pour d’autres des histoires plus proches de notre monde moderne.

Elle s’adresse à des enfants de 4 à 8 ans mais l’âge étant une affaire de maturité, l’indication reste relative.

J’écris les textes et Agnès PERRUCHON les illustre. Notre totale complicité donne une vraie cohérence à l’album et plus de force aux messages qu’il véhicule, messages que les parents pourront reprendre avec l’enfant pour l’aider à vaincre ses peurs, découvrir et comprendre le monde d’aujourd’hui.

A ce jour, deux albums ont été édités sur papier : « Plume et l’ogre » et « Gare à l’orage ! »

Ils sont disponibles sur le site : www.joellerochard.com

 

Au fait, qui est Joëlle Rochard

 

Elle a obtenu une maîtrise de lettres modernes  et est diplômée de l'IAE (Institut d’Administration des Entreprises). Elle a été professeur de Français en coopération, professeur des écoles certifiée en remédiation pédagogique et enseignante référente handicap pour le suivi des projets personnalisés de scolarisation.

Chez Itak éditions, collection « Pourquoi dit-on ? » (2 tomes), elle a réuni 20 histoires expliquant 20 proverbes aux enfants de 6 à 9 ans.

Puis, en collaboration avec l’illustratrice Agnès Perruchon, elle a publié « Plume et l’ogre » et « Gare à l’orage » (premiers ouvrages de la collection « Le monde d’Oupakine »).

Publié dans l'invité d'Aloys

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"Au nom de Pierre, de Luc, de Marc et de Jacob", de Salomé Roussel : une lecture d'Edmée De Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

Trouver son Yang n’est pas si facile pour une Yin… C’est bien ce que l’auteur nous démontre, dans un style souvent amusant, avec pas mal d’auto-ironie mais aussi d’honnêteté. Elle court, elle court, la belle dame tout d’abord romantique et puis quand même un peu plus désabusée au fil des ans ! Elle est passée par ici, mais ils repasseront par là…

Oh que ça commence pourtant mignonnement ! Certes le jeune homme est petit, râblé et boutonneux mais beau parleur et chevauchant une moto. De quoi emballer une jeune adolescente qui ne demande qu’à l’être. Un premier baiser, les vacances en famille du prince peu charmant au cours desquelles il donne un autre baiser à une autre, le traître, mais… déjà bien préparé, il affirma au retour que ça ne changeait rien. Pour lui. Pour elle, eh bien non, il ne fallait quand même pas commencer sa vie avec de grands pardons, n’est-ce pas ? Le jeune homme menaça de se suicider, et s’est marié six mois plus tard, ce qui au fond… était peut-être juste un élégant suicide…

La vraie vie se mettra en place. Il y aura les soirées du samedi soir avec la danse qui favorise si bien les baisers ici et là, l’amour parfait par correspondance jusqu’au jour où le malheureux envoie de lui LA photo qui sonne le glas de la romance, de fougueux échanges de baisers qui seront impuissants à freiner la destinée du jeune-homme – dont elle ne fait pas partie. Par contre, elle est partie à Rome, mais comprenez bien que partir à Rome pour faire du baby-sitting vous laisse très peu de temps pour céder aux insistances des élégants jeunes romains. Frustrant, si on y pense !

Et la recherche du Yang ne cesse jamais. Il y a les hommes au cœur déjà brisé, qu’on ne peut pas réparer ; il y a les amoureux-étapes lors d’un inoubliable voyage en Amérique qui viennent aussi avec une certitude : oui, amoureuse jusqu’aux cheveux, mais capable de boucler sa valise et de ne pas trainer de regrets.

Il y a, bien sûr, un jour, le mariage. Il a d’ailleurs fallu choisir entre deux hommes… Le mariage donc, le chien, l’époque baba-cool, le travail – oh tant de travail ! -, les enfants. Les journées Energizer, le lapin rose et fou. Les factures aussi folles et moins roses. Du mieux, du plus sûr, l’amour qui dure, le temps qui passe, toujours aussi rythmé par le tambour du lapin Energizer. La tentation d’un amour autrement raconté sans renoncer à l’époux.

Nous suivons l’auteur dans une vie vécue, avec des hommes importants ou non, et la vie qui se déploie, se précise de plus en plus…

Je vous laisse à la curiosité d’en savoir plus avec cet ouvrage !

 

Edmée de Xhavée

 

Publié dans avis de lecteurs

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Carine-Laure Desguin en invitée avec l'avis de Pascale Gillet-B pour "Mises à nu"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Dans ce huis-clos percutant, Carine-Laure Desguin met en scène deux femmes, une infirmière et sa patiente.

Mais qui sont Marielle et Madame Libert ? Quelle malsaine relation les unit ?

Elles ne sont pas amies, certes non, … pourtant si  proches !

 

Par la force de ses mots, sans mièvrerie, l’auteure déshabille les deux protagonistes, attirant le lecteur dans  la violence et la sensualité d’un effeuillage verbal. 

A travers un échange haletant et intime, CL Desguin dévoile habilement les sentiments ambigus de chacune de ses deux héroïnes. La haine et le mépris se disputent la première place dans cette étrange joute.

Au plaisir de la lecture sans repos possible, l’auteure offre un dénouement qui ravira plus d’un lecteur.

Mille fois merci pour ce moment de  pur bonheur !

 

 

Pascale Gillet-B

 

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