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Haut les mots, une nouvelle écrite par CARINE-LAURE DESGUIN

Publié le par christine brunet /aloys

Haut les mots, une nouvelle écrite par CARINE-LAURE DESGUIN
Haut les mots, une nouvelle écrite par CARINE-LAURE DESGUIN
Haut les mots, une nouvelle écrite par CARINE-LAURE DESGUIN

 

 

Haut les mots !


 

Ben ouais qu’t’es à Mons ! Tu vois bien que juste derrière toi, c’est la gare de Mons ! répond le zigoto en rivant son regard admiratif vers le fabuleux chantier.

On est bien à Mons 2016 ? rétorque la p’tite vieille à l’allure de bimbo déjantée.

Ben zut alors, celle-là, on ne me l’avait pas encore sifflée, tu parles d’une colle !

Bref, continue la vioque, est-ce que des vagues de quidams déferlent encore dans les rues comme l’an dernier? Avec les plans de la ville entre leurs menottes ? Est-ce qu’à chaque coin d’rue, y’a des trucs étranges qu’on appelle des œuvres contemporaines ?

Ah ouais, des trucs du genre un tapis d’allumettes suspendu entre les corniches de deux rangées de maisons ou des entonnoirs en papier mâché qui sortent des fenêtres…

Ok ! Ici, c’est Mons 2016 !

Ouais, ici, c’est Mons 2016, annone le zygoto. A propos, ta tronche me dit quelque chose ! Scotchée sur une affiche du Plaza Art ?

Pas encore mon gars…Je vais pas te faire languir plus longtemps…Je suis le clone de Deneuve façon fashion lifting. Trêve de plaisanterie, tu t’emmerdes pas, toi ?

Ben….

Tu m’assisterais pas pendant une paire d’heures ?

Ben…

On commence la journée par se rincer la glotte et ensuite, on bosse !

A l’hôtel Le terminus, ça discute…

Fastoche pour nous deux ! Toi, t’as rien à foutre et moi, je suis comme qui dirait en mission.

Ouais, t’es journaliste ou quelque chose comme ça ?

Quelque chose comme ça…

Ouais…Dans ta mallette longue comme un balai, y’a bien des appareils photos et des caméras?

Tu m’plais mon p’tit gars, t’as les idées qui gambergent plus vite que l’ombre de saint Georges. A propos, tu la connais comme ta poche, cet’ ville ? Et ne me regarde pas avec ces yeux de merlans frits, je le sais que je suis irrésistible malgré mon âge. Je disais donc, Mons 2016 n’aurait donc plus de secret pour toi. Et puisque tu fous rien, t’as bien promené tes guibolles dans les endroits…phares ?

Phares ?

J’voulais dire des endroits visités par les ministres, les rois et les reines et tutti quanti…Les endroits avec des files de cent mètres de chairs humaines qui attendent un ticket …Les endroits phares, quoi !

Ouais, je vois ! C’est comment déjà ton p’tit nom ? Moi c’est Boule. Et toi ?

Moi c’est Croq’Casquette. Casquette à cause de la casquette qui décolle jamais de la caboche et Croq’ à cause de tous ces amants qui se sont flingués raides morts pour ma belle gueule. Les gonzesses qui fument le cigare enroulé dans d’l’herbe, c’est plutôt rare…Et la minijupe qui cache pas les varices, c’est d’un sublime…J’suis c’qu’on appelle une cougar. Bref, on disait donc qu’ici, à Mons 2016, y’a plein de trucs et de machins qui tournicotent dans la ville.

T’avais pas parlé d’une mission ? crache Boule en fixant son regard béat vers le sac en forme de raquette de tennis ? T’es quand même pas là pour flinguer un mec ?

Ben non ! En voilà une idée ! Est-ce que j’ai une gueule à flinguer les inutiles, moi ? Non mais ! Ceci dit, pour cette fameuse mission, je recherche un truc particulier…

Un truc particulier ?

Ouais, tu vois, j’voudrais faire un scoop et puis un buz !

Et alors ?

Et alors ? Mon commanditaire me suggère de…

Ben tu vois ! Tu es ici pour flinguer!

Tu rigoles ou quoi ? Je cherche un mec qui crèche sur les hauteurs. Et chut, je peux pas en dire plus pour le moment ! Alors, creuse dans tes neurones !

Un mec sur les hauteurs ? Y’a bien l’expo Van Gogh, dans ce musée…Il paraît que ça vole haut.

Tais-toi, p’tit con, pour en dire des pareilles …Et puis, Van Gogh, il est déjà mort !

J’sais pas…Y’a le beffroi. Paraît que quatre-vingt-sept mètres, c’est haut. Y’a bien un gars là-haut qui se suspend aux cloches. Pour qu’elles sonnent…

Ouais, mais zappe, c’est pas ça…

T’as des indices ?

Je te connais à peine, je peux pas te faire confiance, non mais ! Bon, juste parce que je suis charitable….Le gars qu’est haut perché, il ….écrit, dit-elle d’une voix hésitante.

Il écrit ?

Ben ouais, il écrit ! répète Croq’Casquette tout en mimant des lettres avec ses mains…Ecrire, tu vois ce qu’c’est ?

Un gars qui écrit ?

Ouais, c’est Mons capitale de la culture ici ou quoi ? Ecrire, tu saisis l’affaire ? Lève tes fesses, on va zigzaguer parce qu’ici, depuis l’temps qu’on attend deux bières, y’en a marre …

Tu veux que j’porte le sac ?

Ne touche pas à ce sac, morveux ! Alors, ça vient oui ? Un gars haut perché et qui écrit ?

C’est une idée fixe chez toi !

Je te l’ai dit, je suis ici en mission et je ne repartirai qu’une fois cette mission accomplie, lance-t-elle en accélérant le pas.

Ok, y’a bien la Guinguette littéraire.

Bien! A quelle hauteur ?

Rue de Nimy. Juste après la Grand place.

Au-dessus de la Grand place ?

Non…

Si c’est pas en altitude, basta!

Alors je ne vois que la grue, là…

Cette grue ? Cette grue plantée en plein milieu de la Grand Place ? Là ?

Ouais, juste en face du Singe du Grand Garde. Tout en haut, y’a un mec, un écrivain paumé. Il paraît qu’il veut des projecteurs braqués sur lui…

C’est lui !

Croq’Casquette mène la danse et entraîne Boule dans le Jardin du Mayeur. Quelques minutes plus tard, du balcon réservé aux VIP lors de la fête du Doudou, Croq’Casquette arme le fusil qu’elle cachait dans son sac et d’un seul coup, pan ! elle tue le scribouilleur-mégalo-de-la-grue.


 

Quelques heures plus tard, au commissariat…

Merci à vous de relâcher Boule, c’est pas d’sa faute. Z’êtes sympa, m’sieur l’commissaire….Puisque j’vous l’dis, m’sieur l’commissaire... L’écrivaillon, c’est Rik-Manu Schmoll ! Il a commandité lui-même son meurtre, il voulait devenir célèbre ! Kidnapper une grue et écrire son roman sur les manettes de l’engin, c’était pas suffisant, on le confondait avec une œuvre contemporaine, comme on dit ici. Alors, il a fait appel à moi, Croq’Casquette. Et pan !

Un feignasse de première, quand même. Il pouvait faire le boulot tout seul. Quand on veut la célébrité, faut la mériter ! Pas vrai, m’sieur l’commissaire ?

 

Carine-Laure Desguin

http://www.carineldesguin.canalblog.com

Publié dans auteur mystère

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MAIS QUI A ECRIT CETTE NOUVELLE ???

Publié le par christine brunet /aloys

MAIS QUI A ECRIT CETTE NOUVELLE ???

Haut les mots !


— Ben ouais qu’t’es à Mons ! Tu vois bien que juste derrière toi, c’est la gare de Mons ! répond le zigoto en rivant son regard admiratif vers le fabuleux chantier.

— On est bien à Mons 2016 ? rétorque la p’tite vieille à l’allure de bimbo déjantée.

— Ben zut alors, celle-là, on ne me l’avait pas encore sifflée, tu parles d’une colle !

— Bref, continue la vioque, est-ce que des vagues de quidams déferlent encore dans les rues comme l’an dernier? Avec les plans de la ville entre leurs menottes ? Est-ce qu’à chaque coin d’rue, y’a des trucs étranges qu’on appelle des œuvres contemporaines ?

— Ah ouais, des trucs du genre un tapis d’allumettes suspendu entre les corniches de deux rangées de maisons ou des entonnoirs en papier mâché qui sortent des fenêtres…

— Ok ! Ici, c’est Mons 2016 !

— Ouais, ici, c’est Mons 2016, annone le zygoto. A propos, ta tronche me dit quelque chose ! Scotchée sur une affiche du Plaza Art ?

— Pas encore mon gars…Je vais pas te faire languir plus longtemps…Je suis le clone de Deneuve façon fashion lifting. Trêve de plaisanterie, tu t’emmerdes pas, toi ?

— Ben….

— Tu m’assisterais pas pendant une paire d’heures ?

— Ben…

— On commence la journée par se rincer la glotte et ensuite, on bosse !

A l’hôtel Le terminus, ça discute…

— Fastoche pour nous deux ! Toi, t’as rien à foutre et moi, je suis comme qui dirait en mission.

— Ouais, t’es journaliste ou quelque chose comme ça ?

— Quelque chose comme ça…

— Ouais…Dans ta mallette longue comme un balai, y’a bien des appareils photos et des caméras?

— Tu m’plais mon p’tit gars, t’as les idées qui gambergent plus vite que l’ombre de saint Georges. A propos, tu la connais comme ta poche, cet’ ville ? Et ne me regarde pas avec ces yeux de merlans frits, je le sais que je suis irrésistible malgré mon âge. Je disais donc, Mons 2016 n’aurait donc plus de secret pour toi. Et puisque tu fous rien, t’as bien promené tes guibolles dans les endroits…phares ?

— Phares ?

— J’voulais dire des endroits visités par les ministres, les rois et les reines et tutti quanti…Les endroits avec des files de cent mètres de chairs humaines qui attendent un ticket …Les endroits phares, quoi !

— Ouais, je vois ! C’est comment déjà ton p’tit nom ? Moi c’est Boule. Et toi ?

— Moi c’est Croq’Casquette. Casquette à cause de la casquette qui décolle jamais de la caboche et Croq’ à cause de tous ces amants qui se sont flingués raides morts pour ma belle gueule. Les gonzesses qui fument le cigare enroulé dans d’l’herbe, c’est plutôt rare…Et la minijupe qui cache pas les varices, c’est d’un sublime…J’suis c’qu’on appelle une cougar. Bref, on disait donc qu’ici, à Mons 2016, y’a plein de trucs et de machins qui tournicotent dans la ville.

— T’avais pas parlé d’une mission ? crache Boule en fixant son regard béat vers le sac en forme de raquette de tennis ? T’es quand même pas là pour flinguer un mec ?

— Ben non ! En voilà une idée ! Est-ce que j’ai une gueule à flinguer les inutiles, moi ? Non mais ! Ceci dit, pour cette fameuse mission, je recherche un truc particulier…

— Un truc particulier ?

— Ouais, tu vois, j’voudrais faire un scoop et puis un buz !

— Et alors ?

— Et alors ? Mon commanditaire me suggère de…

— Ben tu vois ! Tu es ici pour flinguer!

— Tu rigoles ou quoi ? Je cherche un mec qui crèche sur les hauteurs. Et chut, je peux pas en dire plus pour le moment ! Alors, creuse dans tes neurones !

— Un mec sur les hauteurs ? Y’a bien l’expo Van Gogh, dans ce musée…Il paraît que ça vole haut.

— Tais-toi, p’tit con, pour en dire des pareilles …Et puis, Van Gogh, il est déjà mort !

— J’sais pas…Y’a le beffroi. Paraît que quatre-vingt-sept mètres, c’est haut. Y’a bien un gars là-haut qui se suspend aux cloches. Pour qu’elles sonnent…

— Ouais, mais zappe, c’est pas ça…

— T’as des indices ?

— Je te connais à peine, je peux pas te faire confiance, non mais ! Bon, juste parce que je suis charitable….Le gars qu’est haut perché, il ….écrit, dit-elle d’une voix hésitante.

— Il écrit ?

— Ben ouais, il écrit ! répète Croq’Casquette tout en mimant des lettres avec ses mains…Ecrire, tu vois ce qu’c’est ?

— Un gars qui écrit ?

— Ouais, c’est Mons capitale de la culture ici ou quoi ? Ecrire, tu saisis l’affaire ? Lève tes fesses, on va zigzaguer parce qu’ici, depuis l’temps qu’on attend deux bières, y’en a marre …

— Tu veux que j’porte le sac ?

— Ne touche pas à ce sac, morveux ! Alors, ça vient oui ? Un gars haut perché et qui écrit ?

— C’est une idée fixe chez toi !

— Je te l’ai dit, je suis ici en mission et je ne repartirai qu’une fois cette mission accomplie, lance-t-elle en accélérant le pas.

— Ok, y’a bien la Guinguette littéraire.

— Bien! A quelle hauteur ?

— Rue de Nimy. Juste après la Grand place.

— Au-dessus de la Grand place ?

— Non…

— Si c’est pas en altitude, basta!

— Alors je ne vois que la grue, là…

— Cette grue ? Cette grue plantée en plein milieu de la Grand Place ? Là ?

— Ouais, juste en face du Singe du Grand Garde. Tout en haut, y’a un mec, un écrivain paumé. Il paraît qu’il veut des projecteurs braqués sur lui…

— C’est lui !

Croq’Casquette mène la danse et entraîne Boule dans le Jardin du Mayeur. Quelques minutes plus tard, du balcon réservé aux VIP lors de la fête du Doudou, Croq’Casquette arme le fusil qu’elle cachait dans son sac et d’un seul coup, pan ! elle tue le scribouilleur-mégalo-de-la-grue.


Quelques heures plus tard, au commissariat…

— Merci à vous de relâcher Boule, c’est pas d’sa faute. Z’êtes sympa, m’sieur l’commissaire….Puisque j’vous l’dis, m’sieur l’commissaire... L’écrivaillon, c’est Rik-Manu Schmoll ! Il a commandité lui-même son meurtre, il voulait devenir célèbre ! Kidnapper une grue et écrire son roman sur les manettes de l’engin, c’était pas suffisant, on le confondait avec une œuvre contemporaine, comme on dit ici. Alors, il a fait appel à moi, Croq’Casquette. Et pan !

Un feignasse de première, quand même. Il pouvait faire le boulot tout seul. Quand on veut la célébrité, faut la mériter ! Pas vrai, m’sieur l’commissaire ?

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Edmée de Xhavée lit un extrait de son nouveau roman "Villa Philadelphie"

Publié le par christine brunet /aloys

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Patrick Beaucamps nous propose un poème : Requiem

Publié le par christine brunet /aloys

Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !
Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !

Patrick Beaucamps à l'honneur dans toutes ces revues de poésies !

Requiem

Autant s’imaginer le pire

et se dire que ça se terminera

sur un lit d’hôpital. Avec

des machines et des tuyaux

branchés sur tout le corps.

Mais espérer au fond de soi

que ça arrivera lors d’une fête.

Dans le jardin par exemple !

Sous un soleil d’été, tout près

du barbecue. Il y aurait de la viande,

des salades, du vin et des tas de sauces.

Ma femme et mon fils, bien sûr.

Mes petits-enfants peut-être.

Ce qui est certain, c’est qu’il y aurait

tous mes amis !

Et je pourrai partir.

Oui. Je pourrai partir

le cœur content.

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2e salon du livre à Brétigny sur Orge : CDL y était !

Publié le par christine brunet /aloys

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Carine-Laure DESGUIN à Dunkerque pour rencontrer ses lecteurs !

Publié le par christine brunet /aloys

Carine-Laure DESGUIN à Dunkerque pour rencontrer ses lecteurs !
Carine-Laure DESGUIN à Dunkerque pour rencontrer ses lecteurs !
Carine-Laure DESGUIN à Dunkerque pour rencontrer ses lecteurs !
Carine-Laure DESGUIN à Dunkerque pour rencontrer ses lecteurs !
Carine-Laure DESGUIN à Dunkerque pour rencontrer ses lecteurs !

— Carine-Laure, dis-moi, et cette rencontre avec tes lecteurs de Dunkerque ?

— Bonjour Christine Brunet (http://www.christine-brunet.com/), laisse-moi déposer mon sac, je viens à peine de rentrer….J’ai encore du sable qui alourdit ma casquette et me brouille la vue.

— Tu exagères, comme toujours. Alors, quoi, qui, où, avec qui et pourquoi ?

— C’est par l’intermédiaire de l’ADAN (http://adan5962.e-monsite.com/) dont je suis membre depuis deux ans que j’ai fait connaissance avec Madame Blanchart, l’animatrice de ce groupe de lecteurs de Dunkerque.

— Et ?

— Le groupe choisit un livre. Le livre est lu. On fixe une date. Et voilà, l’affaire est dans le sac ! Et hier soir (je le sens, tu vas encore me demander et), j’étais parmi tous ces visages souriants, à Malo-les-Bains (Brasserie L’escadre, place du Casino, 25).

— Il s’agissait de Rue Baraka, c’est bien ça, Carine-Laure ?

— Oui, les lecteurs avaient lu Rue Baraka http://carineldesguin.canalblog.com/pages/rue-baraka--roman--editions-chloe-des-lys--2010/32062283.html)

Les questions ont fusé, mais c’est bien, le livre a été lu, c’est certain.

— Et c’est tout, tu as fait du nombrilisme autour de Rue Baraka, ce tout petit roman ?

— Un petit roman, oui, mais la version théâtrale est écrite aussi et n’oublions pas que le Box théâtre en a fait une lecture, l’an dernier à Mons.

— Oui, oui…

— Et que ce livre est un condensé d’optimisme. D’ailleurs, une lectrice me demandait ce qu’il serait bien devenu, ce Tarek.

— Oui Carine-Laure, Rue Baraka, c’était bien, mais on tourne la page. Et tu as parlé de tes autres publications ?

— Bien sûre, Christine ! J’avais apporté quelques exemplaires de mes autres publications et c’est le dernier livre Des lames et des lumières qui a attiré toute l’attention.

— On comprend, ça m’intrigue aussi, ces poésies inspirées du Tarot de Marseille.

— Tu as lu le livre ?

— Non, pas encore. Tu sais que je préfère les romans policiers. A propos, puisque nous dévions…Ce groupe de lecteurs attend encore d’autres auteurs ?

— J’allais le signaler, Christine. Oui, les auteurs qui désireraient présenter un de leurs livres peuvent se manifester auprès de la responsable, Madame Blanchart.

— Son adresse mail ?

— J’ai oublié de demander si cette adresse mail pouvait figurer sur le blog.

— Tu fais souvent les choses à moitié, Carine-Laure. On fait comment, à présent ?

— En attendant de recevoir l’autorisation de Madame Blanchart, je propose que les auteurs intéressés me contactent et je ferai suivre …

— Pfff, tu m’énerves certains jours, je t’assure. Du coup, je mets ce lien et pour ce qui est de tes projets, les lecteurs n’auront qu’à suivre ce lien :

http://carineldesguin.canalblog.com/archives/2016/04/17/index.html

— A part ça, Carine-Laure ?

— Trois jours à Dunkerque, une belle découverte. De longues promenades entre le centre de Dunkerque et Malo-les-Bains. Du shopping car des boutiques, des boutiques et encore des boutiques. Beaucoup de choses à visiter, comme on peut voir sur ce site http://www.ot-dunkerque.fr/ et puis partons à l’aventure aussi..

— Oh toi, Jean Bart t’as bousculée, je le sens, je le sens…

— Ah, tu sais, les pirates, j’ai toujours aimé ça…

— Oui, tu es une véritable aventurière et si les lecteurs en doutent encore, qu’ils jettent un œil sur ton press book…

http://carineldesguin.canalblog.com/pages/press-book/32061526.html

— Merci à tous mes lecteurs de Dunkerque et ….à bientôt !

Carine-Laure Desguin prépare en ce moment

— Des textes pour les revues auxquelles elle participe (Aura, Le Spantole, Les petits papiers de Chloé, Lichen)

— L'exposition des Artistes de Thudinie

— La validation de son prochain livre, Album number one, Cinéma magique (un A6, des textes destinés à être mis en musique)

— Des textes pour ses prochains partenariats

— Les lectures de textes pour le concours de Braives-Burdinne, concours pour lequel elle est membre du jury

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Edmée De Xhavée a lu Romance avec le passé de Laure Hadrien

Publié le par christine brunet /aloys

Edmée De Xhavée a lu Romance avec le passé de Laure Hadrien

Un nouvel auteur dans les riches écuries de Chloé des lys, Laure Hadrien. Qui nous offre ici un roman surprenant. Pourquoi surprenant ? Parce qu’il débute dans une mise en situation très romantique : vingt ans plus tard, Muriel a retrouvé la trace de Hugo, son amour de jeunesse qui avait inexplicablement disparu. Et on ouvre le livre sur les premières lignes amenant ces retrouvailles.

Sera-ce à l’eau de rose ? Tout sera-t-il un jardin de roses et fleurs variées ? La réalité qui suit leurs contacts par mail des derniers mois sera-t-elle supportable ? Se « retrouveront-ils » vraiment?

L’auteur donc nous amène à un point de départ romantique et simple. Mais comme on s’en doute… les personnages, vingt ans après, ont certes des bases et des souvenirs formant un bon socle pour leur retour sur la piste de danse, mais ils ont aussi vingt ans d’existence en plus et des illusions en moins (et sans doute, oui, des espoirs en plus !).

Il y a l’impression pour Muriel peut-être que quelqu’un d’autre – Lynda – a vécu la vie qui lui était destinée auprès d’Hugo. Lynda et Hugo ont partagé tout ce qui était en surface de leur vie aisée : les voyages, les enfants, une certaine oisiveté de riches. Mais l’intime… l’intime a manqué. Hugo est devenu un homme partagé entre le souvenir de cet amour si pur et si jeune d’un lointain autrefois avec Muriel, et les liens parfois surprenants qu’il garde avec Lynda.

Et Muriel est déconcertée par cet homme à la fois tendre et ombrageux, qui avance et qui recule, qui veut et qui ne veut pas trop, qui ne sait plus puis est certain, qui recompose sa vie et redessine son avenir.

128 pages bien agréables. 19,30 € bien investis…

Edmée De Xhavée a lu Romance avec le passé de Laure Hadrien

Edmée de Xhavée

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Christine Brunet a lu "Wasserfall" de Kristof

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Wasserfall" de Kristof

Je prends le bouquin, le feuillette intriguée : de prime abord, cet ouvrage est une juxtaposition de textes... Seulement ?

J'en parcours les premières lignes, joue avec cette image d'un jour à oublier, sourit aux premiers vers mordants : non, il ne s'agit pas d'une simple énumération d'idées... mais de réflexions sur les instants de la Vie, des arrêts sur image, potions de temps qu'on tente d'arrêter ou de retenir sans y parvenir.

Le temps passe, l'auteur sent la vieillesse à sa porte... son impuissance à l'ignorer.

La vie quotidienne vécue comme une prison, un moment dont on ne peut s'échapper... Récit pessimiste d'une société engluée dans ses travers commerciaux futiles dans lequel l'écrivain tente de se frayer un chemin.

Entre Pologne et Paris, entre quotidien et courts instants fantasmés, entre coups de gueule et trop brefs interludes de douceur, Kristof s'insurge contre son impuissance, l'immobilisme et l'égoïsme d'un genre humain en déclin. Le poète se cogne contre des murs invisibles, oppressants... Une prison dont il est l'une des pierres, mais une pierre qui ne voudrait plus faire partie de l'édifice.

J'ai lu ce recueil comme un journal, en suivant les humeurs d'un auteur à fleur de peau... Un voyage intérieur plus gris que noir mais parfois étonnamment illuminé d'étoiles filantes...

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Publié dans Fiche de lecture

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UN DUEL – extrait de NUAGEUX A COUVERT de Marcelle DUMONT

Publié le par christine brunet /aloys

UN DUEL – extrait de NUAGEUX A COUVERT de Marcelle DUMONT

Cette fois Antonino en avait assez ! Il poussa brutalement la porte de la remise et donna un coup de pied dans une cage à poules vide.

Après le grand soleil du dehors, on y voyait à peine. Une âcre odeur de poussière et de vieilles choses prenait à la gorge. Le garçon passa la main dans ses boucles drues et écarquilla les yeux. Il aperçut enfin, appuyée au mur du fond, ce qu'il cherchait : une voiturette de glacier, ornée de bouts de miroirs et dont chaque flanc portait sur fond crème un paysage italien. Le décor lui faisant face représentait le Vésuve couronnant la baie de Naples, du moins pouvait-on présumer que l'artiste n'avait pas voulu évoquer autre chose.

Antonino s'approcha et resta en suspens, étourdi par une brusque bouffée d'enfance. Il lui suffisait de fermer les yeux pour revoir les autres panneaux. Né impasse du Fauconnet, en plein cœur des Marolles, dans le fumet victorieux des caricoles, il avait appris la géographie de l'Italie en interrogeant ce quadruple visage. Aussi à ses yeux le pays de ses pères tenait-il tout entier dans un panorama de Naples, les fontaines de Rome, le palais des doges et l'échelle de soie de Roméo suspendue au plus charmant balcon de Vérone. Ces naïves illustrations l'avaient gardé plus italien que les tomates frites et le chianti du dimanche.

Attendri, Antonino effleura d'une main frémissante le panache du Vésuve, la retira noire de suie et l'essuya au fond de son pantalon. Par petites secousses maladroites il fit pivoter la voiture. Lorsqu'elle fut dans la bonne position, face à la porte qui béait à quelques mètres, il lâcha les poignées pour se signer.

Si, après tant d'années d'abandon, la voiturette allait s'effriter avant de quitter son abri, son rêve tomberait de même en poussière. Mais elle se contenta de gémir, coquetterie bien légitime à la fin d'un si longue relégation. Cette plainte insolite attira la maman d'Antonino au seuil de la cuisine. Elle resta interdite un instant puis se détendit comme un ressort.

- Tonio, je t'avais défendu ! La voiturette de papa ! Ah ! Tête de mule !

​MARCELLE DUMONT

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Marie Klimis nous présente son roman "La maison"

Publié le par christine brunet /aloys

Marie Klimis nous présente son roman "La maison"

Biographie

Née en 1983 à Bruxelles d'un père grec et d'une mère belge, Marie Klimis a fait des études de commerce avant de se spécialiser dans la gestion culturelle. Elle vit actuellement en Angleterre où elle s'occupe de la programmation musique et arts de la scène d'un musée du sud de Londres. La Maison est son premier roman.

Résumé

Et si les murs pouvaient parler ?

Explorez une mystérieuse maison vivant au rythme des personnages hauts en couleurs qui la traversent. Une petite fille qui arrive à dos de mouton et décide de peindre les lattes du plancher. Un tableau qui pique des crises de colère à faire trembler les murs. Une étrange cuisinière qui ensorcelle les habitants d'un village campagnard. Conte surréaliste, tendre et joyeux, c'est une invitation au voyage pour tous ceux qui ont gardé une âme d'enfant.

Extrait

Elle est entrée dans nos vies un dimanche soir. Il avait plu sans discontinuer pendant plusieurs jours, mais au moment où elle fit son entrée dans le village, la pluie s’arrêta brutalement et un vent chaud au parfum de croissants balaya les rues presque désertes. Le jour tombait, et on vit se détacher sa silhouette sur un ciel rouge flamboyant, tel un souverain entrant en terrain conquis. Silhouette peu commune, il faut le reconnaître, car les habitants de Canon n’avaient pas l’habitude de voir une petite fille de six ans chevauchant un mouton et traversant les rues d’un air intrépide. Faisant peu de cas des regards surpris des quelques passants, elle avançait calmement, guidant sa monture en lui donnant de temps à autre des petites tapes sur le flanc.

Laissez-moi vous la présenter telle qu’elle m’est apparue ce jour-là. Aurore. Jamais prénom ne fut mieux porté que celui-là, petite boule de lumière et de chaleur qui s’est imposée dans nos vies. Toute petite, avec des cheveux bruns en bataille, des yeux vert pomme, et des tas de taches de rousseur sur le nez, elle portait une salopette jadis blanche, quatre fois trop grande pour elle, dont les poches étaient remplies d'une multitude d'objets saugrenus: bonbons, morceaux de charbon, bobines de fil, jeux de cartes, mais aussi une pipe, un os de poulet, un collier de perles, un serpent desséché ou une bible.

Elle se dirigea vers moi, ne prit pas la peine de frapper et poussa le battant de ma porte sans dire un mot. Sans égards pour l’atmosphère de désolation qui régnait dans les lieux, elle ignora l’enchevêtrement de branches qui traversaient les murs, le toit fendu, les restes de bougies allumées à terre et maculant de cire mon plancher éventré, et ignora la silhouette géante qui ronflait dans un coin sombre de la pièce, affalée sur une pile de bâches. Seuls semblaient l'intéresser les dizaines de pots de peinture de toutes tailles qui jonchaient le sol. Elle en prit un, se dirigea vers le grand mur du fond de la salle à manger, tira de sa poche un petit pinceau et se mit à l’ouvrage. Assise en tailleur sur le sol, elle commença à peindre le ciel et la terre. Puis elle y ajouta des arbres, des fleurs, des ruisseaux, des oiseaux, des arcs-en-ciel, des moutons, des maisons, des églises, des châteaux. Pratiquement immobile, la langue tirée sous l'effet de la concentration, elle s’attachait à colorier chaque centimètre carré de l’énorme mur. Elle était à ce point absorbée par sa tâche qu’elle n’entendit pas les craquements derrière elle ni le bruit de pas qui s’approchaient. Elle ne tourna la tête que lorsqu’une ombre de plus de deux mètres les recouvrit entièrement, elle et son œuvre.

​Marie-Klimis

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Publié dans présentations

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