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A LA UNE...

Publié le par aloys.over-blog.com

bobclinL'émission N°6 de ACTU-tv s'est déroulée presque sans accroc ( une petite coupure de quelques secondes ????) avec une qualité technique en très net progrès et des invités tout à fait exceptionnels... de vrais "clients" comme on dit en télé. On avance, on progresse et nous remercions tous ceux ( et toutes celles ) qui nous encouragent à continuer. Le podcast est déjà disponible sur ACTU: voir http://www.bandbsa.be/contes.htmhttp://photos-c.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs306.ash2/58610_461987977358_676387358_6567963_6878294_s.jpg

 

 

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http://www.bandbsa.be/contes2/youtube.jpgA voir sur la chaine YouTube de Chloe des Lys, la superbe vidéo réalisée pour la sortie du premier livre de Olivia Billington "Elle, un autre". Un film intriguant, mystérieux, sensuel qui donne envie de se précipiter sur le bouquin ( j'allais dire sur l'auteur ),mais restons bien élevés.

Voir ici   http://http://WWW.bandbsa.be/contes.htmhttp://photos-d.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs309.ash2/58934_462227642358_676387358_6575492_3296644_s.jpg

 

 

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http://www.bandbsa.be/contes/actu.jpg A voir sur ACTU: Kaïkan, alias Michèle Lenoir, est passée dans ACTU-tv Un instant mémorable que cette séquence réalisée dans l'émission "Nos amis et les amis de nos amis" ce dimanche 19 septembre. Ces deux vidéos ( 1° et 2° partie ) sont désormais disponibles sur la chaîne YouTube de Chloe des Lys. Pour rappel, tout le monde peut les employer et les diffuser comme il l'entend pour autant qu'il précise qu'il s'agit d'une réalisation d' ACTU-tv. Voir ici: http://www.bandbsa.be/contes.h tmhttp://photos-a.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs349.ash2/62927_462290677358_676387358_6577253_1852313_s.jpg

 

 

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bobclinA voir sur ACTU: Alain Mondererva publier chdz CDL"La couleur fauve". Il est est né à Bruxelles en 1955. Il a une formation en communication (tourisme,journalisme). Grand voyageur, il part à la rencontre d'autres cultures ethttp://photos-h.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs333.ash2/61296_462749922358_676387358_6586216_7664674_s.jpg collabore à des revues touristiques. Chercheur d'ailleurs et d'innovation, il photographie ce qu'il découvre dans une poésie simple. Il sapprête à publier un recueil de nouvelles...voir son interview ICI : http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

 

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http://www.bandbsa.be/contes/actu.jpgA voir dans ACTU: Encore un nouveau chez CDL Claude Danze "Les rendez-vous de Marissa". Il habite Jette, près de Bruxelles et se dit "artiste-fonctionnaire". Cinq fils, trois belle filles et bientôt des petitshttp://photos-g.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs323.ash2/60358_463139512358_676387358_6592657_5419979_s.jpg enfants.. " Il y a trois ans, en rentrant de vacances à Louxor avec des amis. Sur le vol de retour, l’équipage était particulièrement sympa. Une des hôtesses m’a inspiré le personnage de Marissa...Un accident, un meurtre, un deuil... la suite dans le livre. Voir ici: http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

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http://photos-b.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc4/hs645.snc4/60508_463482352358_676387358_6598005_1302707_s.jpgLa séance de dédicaces des auteurs bruxellois conviés dans le prestigieux environnement de l' Espace Art Gallery d' Ixelles ce prochain samedi 23 octbore à 20h00 promet d'être un tout gros succès. A l'heure dite, 23 auteurs se sont déjà inscrits et nous étudions avec Robert Paul la possibilité de diffuser l'évènement en direct sur internet via une émission spéciale d'ACTU-tv. Pour rappel, un spectacle de blues et de chansons françaises est prévu sur place. Tout le monde est le bienvenu. Entrée gratuite. Voir ici:http://www.bandbsa.be/foires/i xelles2010.htm

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Josy Malet-Praud a lu "Je ne suis personne" de Laurence L.

Publié le par aloys.over-blog.com

Visuel Auteur - PDNA

JE NE SUIS PERSONNE

Laurence L

Editions Chloé des Lys - 2007


On ne lit pas ce livre par hasard. La quatrième de couverture est explicite. Elle ne laisse place à aucun doute, aucune confusion des genres :

« Cette histoire d’inceste, j’ai eu besoin de l’écrire pour tous ceux qui ne comprennent pas, pour qu’on ne puisse plus fermer les yeux. Je deviens quelqu’un à mesure que je me confie à vous, et j’ose espérer que désormais, la marque brûlante de l’inceste se heurtera à votre vigilance ».


Le lecteur sait à quoi s’en tenir : Laurence L. ne lui propose pas un séjour dans « La petite maison dans la prairie »…Il a encore le choix de renoncer. Pour ma part et autant que possible, je choisis toujours de voir les choses en face, de regarder le monde dans les yeux, tel qu’il est, et de ne pas me contenter des seules représentations qui me conviendraient le mieux, celles qui rassurent. Un temps pour l’univers espéré, un temps pour l’univers dans ses réalités. Une façon d’être qui peut parfaitement ne pas être partagée.


Contrairement à mes habitudes, je reste en arrêt devant les touches de mon clavier… Commenter un roman deje-ne-suis-personne.jpg fiction, des nouvelles …c’est une chose. S’autoriser l’autopsie d’un tel récit en est une autre.  Aussi, pas –d’exercice de style- ici, pas d’analyse personnelle du fond et de la forme, rien de ce qui fait l’ordinaire d’une fiche de lecture.  Parce que cette histoire est celle d’une femme en chair et en os et que cette femme, c’est l’auteur.  Ce qu’elle a subi, vécu, ce qu’elle a décrit, écrit, ne peut être dit que par elle. Il n’y a pas de place pour la discussion, la négociation, la critique littéraire même constructive. Comme pour tous les drames de l’existence, tous ceux qui marquent la chair et l’esprit, qui pèsent si lourdement sur les épaules des victimes, seule l’intéressée est en mesure d’en parler. Qui se permettrait de juger ou de discuter des événements dramatiques qu’il n’a pas vécus ? Pas moi.


Laurence L livre son histoire, en révèle les tenants et les aboutissants,  démonte le phénomène, met à jour les rouages, les engrenages du système, confie ses sentiments et ses émotions, affirme ses convictions et sa détermination. Laurence L donne un grand coup de pied dans les portes bien verrouillées derrière lesquelles il ne faudrait surtout pas se cacher. Elle le fait pour elle, pour les siens, mais pas seulement. Elle le fait pour tous ceux qui acceptent de voir le monde autrement qu’à travers le petit bout de la lorgnette, et pour tous ceux aussi qui, directement ou indirectement, pourraient être, sont ou seront pris dans la toile d’araignée de l’intolérable, inacceptable, insupportable épidémie silencieuse qu’est l’inceste. Savoir, c’est aussi se donner une chance de comprendre. Comprendre, c’est pouvoir s’élever, s’opposer, …se réveiller  afin de pouvoir couper l’herbe sous les pieds du cauchemar. Plus largement, c’est donner une chance à -l’Autre- de n’être pas détruit…ou si c’est déjà fait, de pouvoir se remettre debout et parvenir à grandir, à construire…


L’empathie ne vous est pas étrangère ? Dignité, Humanité, Respect ne sont pas pour vous des concepts associés à des coquilles vides ? Suivez l’auteur, elle (L.) vous guidera sur le chemin de la compréhension, de la réflexion, sans tabou, sans vous laisser vous voiler la face, sans céder aux convenances. Elle vous dira ce qu’il faut que vous sachiez.


Un grand merci à cette auteur pour sa générosité, son courage, sa sincérité. J’espère que son livre sera lu, au-delà du petit cercle de ses amis et de ses proches. Comme elle le suggère elle-même, - Je ne suis personne- est en effet, j’en suis convaincue, d’utilité publique. Et c’est aussi l’œuvre de … - Quelqu’un


 

Josy Malet-Praud@juillet 2010 / www.lascavia.com

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Philippe Desterbecq se présente...

Publié le par aloys.over-blog.com

 

Phil DDans un livre que j’ai lu récemment « Le monde de Sophie » de Jostein Gaarder, l’héroïne reçoit une missive avec ces simples mots « Qui es-tu ? ».  S’il y a une question à laquelle il est bien difficile de répondre, c’est bien celle-là. Qui suis-je vraiment ? Se connaît-on soi-même ? La question mérite réflexion.


J’ai frappé à la porte des éditions Chloé des Lys et j’ai eu l’heureuse surprise de voir la porte s’entrouvrir. Quand on entre chez des inconnus, on se présente. Il faut donc que je réfléchisse à la question « Qui suis-je vraiment ? ».


J’ai déjà répondu, en partie, à cette question, lors d’une interview réalisée par des étudiants. C’était le 14 novembre 2009 (http://philippedester.canalblog.com/)


Vincent, « le Petit Belge » a reproduit sur son blog l’interview parue dans le journal « Jeudi soir ». C’était le 30 mars 2009 (http://ecrivainsbelges.blogspot.com/2009/03/premier-livre-de-philippe-desterbecq.html).


Ces réponses suffisent-elles pour bien me connaître ? Certainement pas ! Que dire d’autre ?


Richard Anthony chantait, dans les années 70 : « Qu’est-ce qu’il m’arrive, aujourd’hui, je suis amoureux de ma femme ? ».  Je suis, moi aussi, un grand amoureux et pas seulement de ma femme. Un amoureux de la nature (la création me fascine) mais, avant tout, un amoureux des mots. Les mots que je lis me transportent dans une autre dimension, les mots que j’écris et qui me sont, j’en ai l’impression, quelquefois soufflés par un être invisible, m’aident à vivre pleinement ma vie. Comment me passer de ces mots qui chantent, qui dansent, qui virevoltent autour de moi ? Puisqu’ils sont là, il faut que je les attrape, que je les unisse pour former des phrases, un texte, une histoire.

 

 Sittelle : http://lejardindutemps.over-blog.com/article-philippe-desterbecq-textes-et-nouvelles-de-moi-54977895.html

Fanchon : http://les-photos-de-fanchon.skynetblogs.be/archive/2010/06/23/un-peu-de-lecture-pour-les-jours-pluvieux.html

Ptitsa: http://graines-d-esperance.over-blog.com/article-35384835.html

Vous pourrez lire un extrait de ce recueil de textes sur mon autre blog : http://philibertphotos.over-blog.com/article-le-cygne-noir-jardin-du-waux-hall-mons-45385024.html

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Emilie Decamp a lu "Une belle époque" DE Kate Milie

Publié le par aloys.over-blog.com

CDLJ'ai lu... « Une Belle Epoque » de Kate Milie (Editions Chloé des Lys)

 


L'histoire se déroule sur internet et, plus précisément dans un salon de discussion. Les personnages, assez diversifiés, s'y rencontrent et parlent de tout et rien. Néanmoins, un sujet est central : Gustav Klimt et la Belle Epoque. Ils finiront d'ailleurs, poussés par la responsable du forum, par écrire un roman collectif autour d'Ana, un personnage des plus intriguant.


Sans étonnement, vous pouvez donc en déduire que ce livre nous permet de découvrir Klimt, son oeuvre, Ana ainsi que la Belle Epoque. Mais le tout est ficelé de façon originale, ce qui rend l'histoire encore plus agréable à lire. D'autant plus qu'on peut y trouver un contraste frappant entre l'époque dont parle le livre et notre monde moderne où règne internet.K Milie Une belle époque

 

Les échanges entre les différents protagonistes sont très intéressants et, même s'ils ont chacun une personnalité différente (qui rend leurs échanges encore plus vivants), tous se rejoignent grâce à leur point commun : internet et leur salon de discussion. Entre Valmont qui va un peu à contre-courant, Icône la responsable du forum et amoureuse des mots, Cléa son amie virtuelle et les autres « Fous des mots » on retrouve un lien qui les unit à travers le virtuel. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié l'histoire (le roman collectif que les différents membres du salon de discussion écrivent) dans l'histoire (« Une Belle Epoque », évidemment). Le désir des « Fous des mots » de lire chaque partie de leur roman et d'en connaitre l'aboutissement ne fait que décupler l'impatience du lecteur.


Enfin, je vous dirai que la fin (sans rien dévoiler) est...tout simplement...inattendue ! A vous de le découvrir et je vous le conseille vraiment !


Emilie Decamp
http://www.emiliedecamp.com

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J'ai lu CRIMES ET BONIMENTS d'Alain Magerotte....

Publié le par christine brunet /aloys

 

 Photo Christine Brunet


Après avoir lu les textes d'Alain Magerotte, je m'attendais à du polar pur et dur et, franchement, je n'ai pas été déçue. Ces nouvelles sont bien plantées dans des décors dignes du Faucon Maltais. Stetson, lunettes noires et pardessus sont même de la fête !

La recette d'une bonne nouvelle policière façon Magerotte ? Une faune magerotte6recto-copie-1.jpg hétéroclite, haute en couleurs, des esprits malicieux, tortueux et froids; une pincée d'humour grinçant qui amène souvent le sourire ironique aux lèvres. Des dialogues jubilatoires, des scènes qu'on croirait saisies sur le vif à l'aide d'une caméra.

On sent que l'auteur s'est amusé à chaque ligne, en jouant
avec chaque mot, chaque situation. Du coup, on s'amuse avec lui et
on traque l'évènement qui a fait ou fera tout basculer...

Quant aux personnages... Que dire, par exemple, du mec qui fait une étude de marché avant de braquer une librairie de quartier ou de Mouloud et de ses devises à l'emporte pièce ?

Le tour de main ? Une langue riche qui virevolte, entourloupe et met le lecteur dans sa poche... Un délicieux moment d'évasion !"
 CHRISTINE BRUNET 
 
 http://recreaction.over-blog.org 
 http://aloys.over-blog.com 

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Adam Gray se présente...

Publié le par aloys.over-blog.com

PHOTO pour 4me de COUVERTURE (ADAM GRAY)
Bonjour à toutes et tous,




Avant même de me présenter, je saisis l'occasion qui m'est donnée afin de remercier très chaleureusement le Comité de lecture, Laurent Dumortier, toute l'équipe... d'avoir fait de mon rêve une "très prochaine réalité". C'est un immense honneur, un réel plaisir, d'être ainsi accueilli dans cette grande famille qu'est Chloé des Lys. En effet, j'ai reçu la bonne nouvelle - que mon recueil de textes, "...EUPHORIQUES & DESESPEREES", avait été sélectionné - fin juin.

Ce n'est pas le nom qui figure sur ma carte d'identité mais j'ai choisi d'écrire sous ce pseudonyme: Adam Gray (mélange de mon prénom masculin préféré et du nom de l'un de mes personnages victoriens préférés, Dorian Gray).

Je suis né à Marseille, dans le Sud de la France, et c'est de là que j'écris ces lignes.

J'écris depuis très longtemps, depuis mes 13 ans. Cela a commencé par des poèmes, que j'ai rapidement transformés en paroles de chansons, et c'est cela, en fait, que vous découvrirez dans ...EUPHORIQUES & DESESPEREES (ainsi qu'un "prologue" expliquant bon nombre de mes textes). Après avoir gardé cela pour moi des années durant, j'avais envie d'essayer de proposer mes chansons à des artistes. Donc, wait and see...
 
Pour l'heure, je suis infiniment heureux de la sortie future de mon recueil en tant que tel. C'est un rêve inespéré qui se réalise, pour bien des raisons, que je ne vais pas développer ici... (Tout, ou presque, est écrit dans mon recueil.)

A force de lectures, fantastiques, la plupart du temps, de subir l'influence positive de professeurs passionnés et passionnants au collège et au lycée, je ne pouvais qu'avoir ce désir (explosant en chaque auteur comme le Big Bang), que j'allais nourrir, et laisser mûrir... jusqu'à la découverte d'Anne Rice, l'auteur mondialement acclamé d'ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE, et de dizaines d'autres romans tout aussi captivants, mêlant le fantastique et la religion (le sexe, parfois). Ce fut le déclic: il me fallait concrètement m'y mettre. Et c'est ce que j'ai fait, en 2005, reprenant mes lectures, passant par la case théâtre (j'ai écrit une pièce jouée sur scène, un soir unique, mais jouée quand même!), écrivant un scénario de film pour un grand concours, auquel j'ai échoué, et essayant toujours d'étendre mes connaissances sans chercher, à travers mes écrits, à faire faire au Lecteur une overdose de descriptions pompeuses. Il faut un juste milieu. Il est nécessaire, pour moi, que le Lecteur puisse aussi faire travailler son "imaginaire". En tant que Lecteurs, il nous faut cette liberté. Qu'en pensez-vous? J'aime les belles descriptions, mais j'aime aussi, et surtout, imaginer moi-même l'écran cinématographique qu'a esquissé un écrivain sur ses pages. C'est et ce sera ma façon d'écrire, en tout cas. Car je travaille déjà, bien avant sa sortie, sur l'après...EUPHORIQUES & DESESPEREES.
 
J'espère que NOUS découvrirons tout cela ensemble, le moment venu (aucun de mes deux romans en cours n'est terminé mais j'y travaille dur).

Je ne sais pas quoi ajouter de plus pour l'instant (peut-être les paroles d'une chanson...), sinon que je suis très heureux, un sentiment qui m'était étranger jusqu'alors. Cela dit, tout reste à écrire. Tout reste à faire...
 
Pour finir, je vous adresse mes sentiments les meilleurs, avec mes remerciements les plus sincères àChloé des Lys.
 
Amicalement, 

 
Amicalement,
Adam Gray

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A LA UNE...

Publié le par aloys.over-blog.com

 bobclin A voir sur ACTU: " Simples images" le film de Stefane Thibeau au Plaza Art de Mons Souvenez-http://photos-b.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc4/hs629.snc4/58959_459849217358_676387358_6523238_240020_s.jpgvous ! Stefane est venu présenter son film et des extraits dans l'émission de mai.Un film choc sur la pédophilie et la façon dont les médias l'exploitent...Une salle bourrée qui valait bien un petit micro- trottoir. voir ici: http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

 

 

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A voir dans ACTU: Les auteurs de Chloe des Lys de A à Z aujourd'hui: Baraffe Marcel Il habite dans lahttp://photos-b.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs339.ash2/61890_459840762358_676387358_6523114_4658038_s.jpg Drôme, pays de montagnes, d'olives, de vins et de truffes. Il a déjà publié en France et sort cette fois-ci chez CDL "Ultiméa" un roman d'anticipation dans lequel des créatures suprêmement intelligentes se déplacent à des vitesses proches de celle de la lumière et parcourent inlassablement l’univers. Voir le: 'who is who' - ici: http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

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A voir sur ACTU: Sebastien Mottrie( Chloe des Lys ) dans le Charleroi Mag. Arrivé voici une dizainehttp://photos-e.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs306.ash2/58615_459914632358_676387358_6524388_6846285_s.jpg d'années à Charleroi, cet archiviste de 30 ans a grandi à la campagne... " Charleroi est un peu comme une buée sur la vitre du livre..." Voir l'article à la page 25 du document. Ici: http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

 

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A voir sur ACTU: Muzzoni Marisa. Encore une petite nouvelle qui rejoint la famille de Chloe des Lys ! Ellehttp://photos-h.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs315.ash2/59508_460284387358_676387358_6532505_3957985_s.jpg est de Ath (Belgique), travaille dans une mutuelle pour personnes handicapées et s'apprête à publier un hommage familial joliment intitulé "le sourire d'un ange,la frontière entre l' amitié et l'amour." Lire son interview ici: http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

 

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A voir sur ACTU: Guillaume de Louvencourt dans la presse française, "France-Dimanche", "Le Pélerin"... Ilhttp://photos-f.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc4/hs629.snc4/58947_460646202358_676387358_6538883_4948314_s.jpg est metteur en scène, professeur d’art dramatique et inventeur (une formule originale permettant aux aveugles de faire du théâtre), il fait partie de différentes associations œuvrant pour la Pologne ( son pays d'origine ) au niveau économique, social et historique. Il vient de publier chez CDL "Contes de nos jeunes années", avec leurs versions en argot et en ch'ti. Voir ici: http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

 

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A voir sur ACTU: "Le peintre"
une nouvelle de Laurent Dumortier ( Chloe des Lys) publiée sur 'Nouvelles persos'. " Le meurtrier lui ahttp://photos-c.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs353.ash2/63370_460890802358_676387358_6543998_1247384_s.jpg arraché la peau, morceau par morceau, et a récolté son sang. Il ne s’agit donc pas d’un meurtre ordinaire. Au contraire, je dirais qu’il a été ritualisé. Mais pourquoi cet homme plutôt qu’un autre ? Mystère… ce n’est sûrement pas un chirurgien, vu la manière dont il s’y est pris…"
Voir: ICI http://www.bandbsa.be/contes.h tm

************************** RAPPEL **************************

N'oubliez pas l'émission de l'Actu-TV, dimanche 19 à partir de 20 h 00

Pour voir l'émission en direct, il suffit de cliquer à l'heure dite sur



http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

 

************************** DERNIERE MINUTE !!!!! ********************

 

http://chloedeslys.buygoo.net/users/1913/52/32/14/avatars/54-94.jpgPourquoi ne profiteriez-vous pas d’une présentation du roman « APRES TOUT…» par Jacques De Paoli pour vous situer et parler de vos écrits ? Celui-ci vous y invite. Cela se passera dans la banlieue de Liège, de Huy, de la Louvière, de Namur, de la région bruxelloise…


Cela vous intéresse ? Faites le lui savoir jacques.depaoli@skynet.be...

il vous communiquera les dates.





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Micheline Boland et "Nouvelles à travers les passions " lues par Carine-Laure Desguin

Publié le par aloys.over-blog.com

desguinDe Micheline Boland, je ne connaissais que ses poésies : sensibles et fraîches, profondes et subtiles, les poésies de Micheline viennent colorer presque chaque semaine une revue hedomadaire que reçoivent mes parents. Et en décembre dernier, je découvrais les talents de Micheline la conteuse, à la maison du tourisme de Charleroi : un régal...Adultes et enfants s'émerveillaient d'écouter ces histoires féériques du temps de Noël !


Quand Micheline raconte, ce sont toutes les portes de notre imaginaire qui s'ouvent toutes grandes et qui laissent entrer toutes sortes de personnages plus inattendus les uns que les autres ...  Et, ce sont ces impressions - là que j'ai ressenties en lisant  " Nouvelles à travers les passions "!


Déjà, le mot passion, moi, ça me provoque des tremblements tant je sais ce qu'il signifie ...Et, croyez-moi, je n'ai pas été déçue en lisant ces vingt-quatre nouvelles plus originales les unes que les autres. Ce qui est drôle, c'est qu'en faisant connaissance avec toute cette galerie de personnages, j'entendais la voix de Micheline qui me racontait leurs histoires..Vingt-quatre histoires donc, dans ce livre, le cinquième de Micheline, édité fidèlement chez Chloé des lys, la maison d'édition que je ne dois plus vous présenter !boland2.jpg


C'est une riche étude de caractères que nous lisons ici, plus attachants et plus troublants les uns que les autres ...Au-delà de tous ces personnages empreints de tous les sentiments contenus dans l'univers mais qui ont comme point commun le mot passion, on devine de Micheline Boland sa longue expérience de psychologue ...CAr il faut connaître les ressentis de l'autre pour savoir si finement les décrire, les faire jaillir et éclater sans jamais ni nous lasser ni nous apesantir dans ces cent septante et une pages que dissimule une couverture couleur pastel. 


Des noms, des personnages ? Une fois le livre refermé, je me souviens d'une ribambelle de gens, des hommes et des femmes. Ils sont comme vous et moi et prennent connaissance de leur faiblesse, des vérités de l'existence ...- Anna : elle désire un petit chien, un petit Milou qui deviendrait son ami...- Hélène : elle colore les situations de sa vie d'une couleur bien spécifique ...et puis un jour, une nouvelle vie commence ...allumée par une autre couleur ..- Salah : dans son atelier de calligraphie, il offre bien plus que ce que nous pensons ...- Dom Henrique : il a construit tant de choses dans sa vie et entend encore, au soir d celle-ci, la voix de Manuel, qui lui parlait du royaume du Prêtre Jean ...- L'ami du petit georges...Enfant, il enviait ce petit Georges, né à Liège ...


Et aujourd'hui, comment voit-il leur vie ? Qui a gagné, qui a perdu ?- Pascale et Maria...Revenu d'une expédition, il doutera de la bonté humaine, mais pas de l'amour de sa douce ..- Le petit henry, prisonnier de Gilles de Rais, connaissait-il les incantations qu'affectionnait Belzébuth ?- Cette jeune femme qui avait entendu une chanson, un air qui ne la quitta jamais et dont l'origine restera inconnue ...Quel lien avec ce Paul, rencontré des années plus tard ?- La maman de Simon et de Geoffrey : elle évitera le pire, une prémonition ?- Colette et Benoît, un pseudo-prêtre, quel lien entre eux ?- Quelle infantilité dans les gestes et paroles de ce cousin Jean ; un vicaire, Pffff !- Jamais plus, Lucas et Clara ne regarderont la mer de la même façon ... 


Du plaisir et , au bout de cette route qui nous emmène d'hier à aujourd'hui et d'ici vers là-bas, de la réflexion, voilà ce que je vous souhaite en parcourant ces vingt-quatre histoires ...Pourquoi n'en citer que douze, me demanderez-vous ?Lisez et vous comprendrez ...Vous n'avez pas compris ?Relisez donc !Et pourquoi avoir commencé par l'avant- dernière ?Parce que ! PArce que celle que je préfère, c'est "Eclaboussures d'encre de Chine" : Salah, c'est un homme qui éveillerait chez moi quelque chose qui ressemble à la passion, je le sais. Dans son atelier de calligraphie arabe, j'apprendrais les lettres ..." Au bout de quelques minutes, je l'entends chuchoter liberté. Sur sa chemise, les éclaboussures, les parures de cette liberté qu'il évoque" .  


 

CARINE-LAURE DESGUIN

http://carinelauredesguin.over-blog.com


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Yannick Torlini: présentation et extraits de son recueil Mezza Voce

Publié le par aloys.over-blog.com

http://chloedeslys.buygoo.net/users/1913/52/32/14/avatars/305-66.jpgYannick Torlini est un jeune poète lorrain, avec déjà trois recueils à son actif.

La littérature – il baigne dedans depuis tout jeune – va devenir pour lui un principe vital : étudiant en lettres modernes, fervent lecteur de John Fante, William Faulkner, Céline, Milan Kundera et tant d'autres, il dévore également la poésie, aussi bien contemporaine (Charles Pennequin, Bernard Noël, Michel Valprémy, Emmanuel Laugier, Antoine Emaz ou Ghérasim Luca, sur lequel il rédige un mémoire), que médiévale.
Tiraillé entre la France et l'Italie, pays dont sa famille est originaire, ses poèmes deviennent, au fur et à mesure des recueils, une recherche de L'Autre, de l'Ailleurs, de la terre originelle qui voudrait devenir un Ici où les mots prendraient consistance.

L'écriture devient dès lors une volonté d'incarner la voix, la tentation de se réinventer soi-même par le poème, comme le préconisait Ghérasim Luca. Car parler c'est être, et toute poésie se doit d'être un acte ontologique.

Le quatrième recueil de Yannick torlini, La Métamort, est à paraître aux éditions Chloé des Lys.
Seriez-vous curieux de lire quelques vers de Yannick ?

Voici alors trois extraits de son recueil, Mezza Voce...

 

ll y avait la question
De la présence :

L’ombre démesurée
Des passantes dans
La persistance des matins

Fugacité

Les corps comme des persiennes
Dans les rues trop blanches

Nos vies comme des jeux de lumière

 

            ****


On n’y voyait pas grand-chose
Malgré tout :

Des petites masses de chairs
Aveugles
Qui se heurtaient
Sans se rencontrer

(On avançait
Le cœur en pente douce
Les instants désertés)

 

 

             ****


Avancer comme un long bégaiement
Cette langue toujours autre
Perdus dans la géographie
De nos propres syntaxes

Il y avait toujours une sorte
De solitude incertaine dans la phrase
Un grand vent de sirocco
Entre nous

Et l’envie de se réfugier
Sous une pierre

 

 

 

 

 

Yannick Torlini

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Une nouvelle de Nadine GROENECKE : LE CRABE

Publié le par aloys.over-blog.com

 

nadine-groenecke-copie-1.jpgLe crabe

 

Lorsque la maladie entre dans un foyer, elle ne s’empare pas seulement d’un corps mais tisse entre les cœurs une sombre toile où s’ensevelit l’espoir. Muriel BARBERY – L’élégance du hérisson

 


Faire le vide dans ma tête. Ne plus penser. Me laisser bercer par la musique ambiante : le cri des mouettes, le bruit des vagues. Allongée sur la serviette, la tête bien calée, les bras le long du corps et les yeux clos, je prends une profonde inspiration. L’eau me lèche les pieds. Les gros oiseaux blancs tourbillonnent au dessus de moi ; je perçois leurs battements d’ailes lorsqu’ils se posent délicatement sur le sable mouillé. Peu à peu, je sens la quiétude m’envahir et les souvenirs affluer. Ça y est, j’ai lâché prise, je suis ailleurs, si loin… je suis à nouveau une petite fille.


***


J’ai huit ans et j’entreprends le voyage le plus fabuleux de ma jeune existence, la traversée « La Pallice–Sablanceaux » en bac, destination l’île de mes rêves. Le vent fouette mon visage, mes petits poumons s’emplissent d’air iodé, mes yeux ébahis découvrent enfin l’endroit tant attendu.


Nous débarquons. Oh non ! Ce n’est pas possible ! Le panneau indique « Ile de Ré » et non « Ile dorée ». Désappointée, je regarde Mémé ; elle me sourit. Il n’y a donc pas d’erreur ! Je n’avais pas bien compris les mots prononcés par les adultes. Quelle désillusion ! C’était tellement plus magique une île « dorée » et plus conforme à mes lectures d’enfants : le Club des Cinq, le clan des sept, Michel, Alice et tutti quanti.


Et ce fameux « Phare des Baleines » évoqué si souvent par Pépé. Mais où sont donc les cétacés ? Nouvelle déception. Et la mer, comme elle est loin ! Je saisis le seau que me tend ma grand-mère et j’entame ma pêche aux bigorneaux. Mon père et mon grand-père ont enfilé leurs cuissardes et sont partis au large. J’ai peur que la mer ne vienne les engloutir. Mais, très vite, je les oublie, m’aban-donnant aux joies de la découverte du monde aquatique : je m’attarde dans les trous d’eau y observant, fascinée, les crevettes qui frétillent, les crabes qui se carapatent et les mollusques agglutinés.


Les hommes sont revenus. Pépé me tend une huître qu’il vient de décoller d’un rocher avec son Opinel. Je la déguste. Le pique-nique est joyeux. C’est marée haute ! Enfin, je vois la mer ! Mais, digestion oblige, il faut encore attendre le feu vert de Maman pour pouvoir se plonger dans les eaux revigorantes de l’Atlantique. Je sens le regard bienveillant de Mémé sur moi. Elle ne quitte pas sa place, bien installée sous le parasol fleuri. Son visage est épanoui, je ne lis plus la tristesse dans ses yeux, contrairement à ces jours derniers. Elle profite pleinement de cette escapade en famille et, comme nous,  elle rit des facéties de Pépé qui, le corps entièrement recouvert de sable par nos petites mains d’enfant, arbore, en guise de chapeau, mon seau de plage en plastique rose.


C’était sans doute le lendemain, le repas était à peine commencé et, en voyant les crabes rouge cramoisi dans le plat posé devant moi, j’ai proféré : « Nathalie, à l’école, m’a dit que le cancer, c’était un crabe qui grignotait le corps ! ». Silence pesant. J’ai regardé Maman qui affichait un air embarrassé puis Mémé qui s’est contentée d’esquisser un sourire. Papa et Pépé avaient le nez plongé dans leur assiette. Une chape de plomb s’était soudainement abattue sur le déjeuner familial et j’avais la désagréable sensation d’en être responsable. Pourquoi donc ne daignait-on pas me répondre ? En quoi mes propos justifiaient-ils un tel silence angoissant ? J’aurais bien aimé en savoir plus sur cette « histoire de cancer » mais, comme tout enfant qui saisit intuitivement l’existence d’un problème, j’ai respecté le mutisme général et contenu ma curiosité de petite fille. Puis, désireuse de fuir au plus vite le malaise ambiant, je me suis décidée à m’emparer d’un crustacé. Après lui avoir brisé une patte, j’ai aspiré goulûment sa chair sucrée. Et, me gardant bien de parler cette fois, j’ai ruminé in petto : « C’est moi qui le grignote, pas lui. Nathalie dit n’importe quoi ! ».


J’ai dix ans et je vais voir Mémé à l’hôpital, au « Pavillon Pasteur ». Je trouve ce nom très chic. Je gravis les étages, les marches sont grises et incrustées de paillettes roses, on dirait le grand escalier d’un music-hall ! Je découvre l’odeur particulière de l’endroit. Ma grand-mère m’accueille avec un sourire radieux. Dans le lit, à côté d’elle, Angeline, une jeune femme de vingt-six ans, donne le biberon à son bébé âgé de quelques mois, malgré le fil de la perfusion qui entrave ses gestes. Son mari et ses deux autres enfants l’entourent avec beaucoup d’affection et forment comme une bulle d’amour autour d’elle. Situation qui m’interpelle. La maladie peut-elle se dissimuler dans le corps d’êtres jeunes et beaux comme Angeline ? Sur le chemin du retour, un mot inconnu, prononcé à demi-mot par Maman : leucémie. Ne pas l’oublier,  le répéter inlassablement dans ma tête jusqu’à notre arrivée à la maison. Filer dans ma chambre à l’abri des regards et chercher dans le dictionnaire : « globules blancs » ? « cellules anormales » ? « altération des organes hématopoïétiques » ??? Ne rien comprendre.


Je suis au collège et je récite ma leçon à Mémé. Rien ne la rebute, pas même l’anglais qu’elle n’a pourtant jamais pratiqué. Soucieuse de m’aider, elle m’indique les mots de ma leçon en français et je les traduis en anglais. Et si l’un d’entre eux me fait défaut, elle se contente de l’épeler. Je vois bien qu’elle prend son rôle très au sérieux. Il faut dire qu’elle voulait être institutrice. Toujours première de sa classe, comme en témoignent les magnifiques ouvrages de prix précieusement conservés dans la commode de sa chambre, elle aurait pu exercer ce métier. La vilaine pneumonie contractée par son père a balayé ses projets, sa bourse d’étude ayant été engloutie dans les soins médicaux. Elle est devenue couturière.


Les énormes ciseaux taillent le tissu en tout sens suivant le patron en papier exécuté par ses soins et épinglé sur l’étoffe. Ma grand-mère empile ensuite délicatement chaque morceau de mon futur chemisier. Quelques jours encore et je pourrai l’endosser. Auparavant, plusieurs étapes auront été nécessaires : l’assemblage, l’essayage, la rectification si nécessaire et le piquage à la machine suivi des finitions à la main. Rien n’est laissé au hasard. Les créations de Mémé sont dignes de celles des grands couturiers. Mais, le temps passe et Mémé ne coud plus. Elle est recroquevillée dans son fauteuil, la main posée sur le radiateur et une cuvette sur les genoux. Ses vomissements répétés la laissent dans un état d’extrême fatigue et ses yeux délavés traduisent toute la souffrance qu’elle endure. Dans la soirée, le médecin est venu et l’a renvoyée à l’hôpital.


Retour parmi nous. Nouveau traitement. Rémission de la maladie. Mémé a recouvré son énergie. Malgré mes protestations, elle s’empresse de finir de coudre mon chemisier. Son entrain atténue quelque peu mes inquiétudes et la satisfaction que je lis dans son regard, lorsqu’elle me tend le vêtement terminé, me procure le plus grand bonheur. Comme toujours, son travail est parfait. Je l’embrasse bien fort pour la remercier.


Au fil des séjours à l’hôpital, ma grand-mère et Angeline ont tissé des liens solides malgré la différence d’âge. Aujourd’hui, nous allons rendre visite à la jeune mère de famille à son domicile. Après-midi des plus agréables pendant lequel maladie, souffrance et odeur d’hôpital sont reléguées aux oubliettes.


Il fait très beau ce vingt-neuf septembre, j’ai seize ans et je fête mon anniversaire avec mes camarades de lycée. Mon amie Diane joue un air d’accordéon. Nous entreprenons ensuite une course d’échasses. Entraperçu le regard blême de ma grand-mère qui a fait un geste de la main en direction de ma mère pour lui signifier que son estomac faisait encore des siennes. Bien sûr, je sais maintenant quel est le crabe tapi au fond de son corps et qui grignote petit à petit. Je tremble avec elle lorsque le facteur apporte les résultats de sa prise de sang ou lorsque le médecin franchit une fois de plus le seuil de notre porte. Je maudis la maladie qui l’affaiblit de plus en plus. J’ai peur le soir dans mon lit. Je pleure.


La terrible nouvelle nous est parvenue et nous a tous anéantis : Angeline est décédée. Elle avait pourtant l’air de se porter si bien la dernière fois que nous l’avions vue… Mémé a beaucoup de chagrin. Elle s’est retranchée dans sa tristesse tandis que mes parents s’indignent face à tant d’injustice. « Un veuf et trois orphelins en bas âge, pourquoi ? Pourquoi ? » répète maman, les yeux mouillés et le regard las. Terrorisée, je découvre soudain le visage de la mort, impitoyable et cruel, sournois et dévastateur. Mais la vie reprend son cours.


Depuis que je suis interne au lycée, ma grand-mère et moi avons entrepris une correspondance qui s’intensifie lorsque reviennent les séjours hospitaliers. Le week-end, nos retrouvailles sont chaleureuses. Le bruit de sa canne m’avertit désormais de son arrivée. Ses forces s’amenui-sent, ses activités sont plus limitées et la cuvette, sur ses genoux, est devenue sa plus fidèle compagne.


Deux heures du matin. Pas précipités dans l’escalier. Panique incontrôlable. Ruée vers la chambre de l’aïeule où mes parents, la mine grave, attendent l’arrivée du SAMU. Dressée dans son lit, Mémé a le visage hagard et elle me fixe sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche. Dans quel monde a-t-elle basculé ? Je suis désemparée. Et si demain… M’ôter cette idée de la tête, dormir pour ne plus penser. Le lendemain, le « Pavillon Pasteur » et Mémé… qui va bien. Elle a recouvré ses facultés et elle sourit de nouveau face à cette nouvelle victoire sur la maladie. Mais les horribles métastases sournoisement, jour après jour, gagnent du terrain.


Après sa chimiothérapie, elle a choisi une perruque un peu bouclée. Il lui arrive de surgir devant nous sans la porter. Le bleu de ses yeux irradie alors son visage. Nous ne sommes pas choqués, elle a toujours son regard bienveillant et nous l’aimons. Les mois passent et ses cheveux repoussent.


Noël. Elle a rajouté une chaussure au pied de la cheminée car j’ai un amoureux. Elle semble l’apprécier. Printemps chaotique : moments d’épuisement extrême suivis de périodes de répit. Pourtant, à son rythme, Mémé me confectionne encore de jolis vêtements. Début de l’été. J’ai obtenu mon diplôme et nous pleurons de joie toutes les deux dans les bras l’une de l’autre.


J’ai vingt et un ans et je quitte la maison, je pars loin de ma grand-mère, à sept cents kilomètres. J’ai le cœur partagé entre la joie de débuter ma vie de couple et la tristesse de la laisser. Nos courriers traversent désormais la France d’ouest en est et vice versa. L’écriture nous rassure et nous lie.


Première rentrée d’enseignante. Je suis face à mes élèves et je pense à elle, celle à qui je dois d’être là : ma grand-mère. A chaque période de vacances scolaires, je la retrouve ; elle attend ma venue avec impatience. Notre complicité n’a pas faibli, ses forces oui.  Les séjours à l’hôpital se font de plus en plus rapprochés et l’inquiétude grandit.


Je me marie. Sur son visage ravagé par la maladie, Mémé affiche le masque du bonheur. Volonté farouche de jouir coûte que coûte de l’instant présent… un tout petit moment de répit dans sa vie de souffrance. Pour lui éviter toute fatigue inutile, Pépé l’a installée dans un fauteuil roulant et l’a placée juste derrière moi à l’église. Elle est la première que j’embrasse après la cérémonie. Moment de bonheur furtif qu’elle prolongera le plus longtemps possible, ne consentant à regagner sa chambre que très tard dans la nuit.


Elle va mal. Elle est hospitalisée de nouveau. Je ne suis pas là. Je lui écris chaque semaine. Elle n’a plus la force de me répondre. Je téléphone. Elle attend mon prochain séjour. Encore un mois. Passe le temps, vite… Noël est enfin arrivé mais il ne s’annonce en rien joyeux cette année. Mémé n’a pas eu l’autorisation de quitter l’hôpital. Tous ces kilomètres à parcourir avant de pouvoir la retrouver ! Il fait très froid et, comble de malchance, des congères se sont formées sur l’autoroute, ralentissant considérablement le trafic. La peur s’est emparée de tout mon être : et si je n’arrivais pas à temps ! Enfin, la bretelle de sortie, encore quelques minutes… Je me précipite dans ce couloir que je ne connais pas, je gagne sa chambre à toute vitesse. C’est la première fois qu’elle n’est pas dans le « Pavillon Pasteur ». Cet endroit est sinistre. Même les décorations de fête font grise mine. L’angoisse m’étreint à nouveau. Mon Dieu, faites que je n’arrive pas trop tard !


Elle est bien là mais… si frêle, si démunie, si  amaigrie. Je m’efforce de faire bonne figure malgré le désespoir qui m’assaille. Je presse contre moi son corps décharné, martyrisé par tant d’années de lutte contre la maladie. Je déballe à sa place le cadeau qu’elle n’a pas la force d’ouvrir. Nous échangeons des banalités. Est-ce pour me rassurer qu’elle évoque le désir de se rendre chez le coiffeur ou pour encore s’accrocher à la vie ? Son état m’inquiète terriblement. La maladie la ronge… le crabe est réapparu.


Retour à la maison. Espoir qui renaît. Mais elle ne quitte plus sa chambre. Trop faible. Je fuis les regards lourds de signification et les propos alarmants des membres de la famille. J’essaie désespérément de chasser de mon esprit le mauvais pressentiment qui m’agresse. Je lui consacre tout mon temps comme elle l’a fait pour moi durant toutes ces années. En sa présence, j’affiche un air joyeux que je perds sitôt sortie de sa chambre.


 Fin des vacances scolaires. Pas d’autre choix que de repartir. Déchirement. Je fixe encore et encore son visage émacié et son regard vide. Je la serre contre moi, maîtrisant à grand-peine l’émotion qui me submerge. Puis je me dégage de l’étreinte. Ne pas craquer, ne pas montrer mon désespoir, me comporter comme toutes les autres fois… Mais, c’est si difficile ! La reprendre dans mes bras juste une dernière fois et puis lâcher sa main, se lever et lutter de toutes mes forces pour ne pas me retourner et réitérer mon geste. La porte se referme et un voile noir recouvre mon cerveau. Je ne la reverrai plus. Au fond de moi, je SAIS et je sais qu’elle sait aussi.


Deux semaines plus tard : la sonnerie du téléphone, la voix chevrotante de Maman, l’instant tant redouté, maintes fois repoussé dans les méandres de mon subconscient… le calvaire de Mémé qui vient de prendre fin après dix-sept ans de lutte acharnée. Le surlendemain, cette carte postale, envoyée quelques jours plus tôt à l’hôpital. Sur l’enve-loppe, l’inscription au tampon « Décédée » me crève à nouveau le cœur. Je vais devoir vivre sans elle. La neige tombe à gros flocons, je pars en direction de l’école.


***


Le bruit des vagues s’est arrêté. Le chant des mouettes s’est tu. J’ouvre les yeux. La lumière réapparaît brutalement. « Le soin est terminé madame » me susurre une voix doucereuse. L’esthéticienne retire le bandeau qui retenait mes cheveux et essuie la larme qui coule le long de ma joue. Je lui souris. Une heure s’est écoulée, une heure qui t’a fait revivre, Mémé, et qui me donnera la force de me rendre demain à l’hôpital afin d’y subir ma première chimiothérapie, pour lutter, à mon tour, contre ce maudit crabe…

 

 

Nadine Groenecke

http://nadinegroenecke-auteur.over-blog.com/

Publié dans Nouvelle

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