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Brune Sapin nous présente son ouvrage "Il a beau pleuvoir, le soleil n'est jamais mouillé"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Biographie

 

Je suis née le 29 avril 1989, j’ai donc tout bientôt 28 ans.

Mes premières histoires datent de mon enfance et de mes jeux avec mes cinq frères et sœurs, et mes premiers écrits… Depuis que je sais écrire !

Je signe chez Chloé des Lys mon premier roman aboutissant à une publication et il en résulte des pétillements de joie !

Aucune critique n’atteindra le sentiment que je ressens à réaliser l’un de mes rêves de petite fille !

Je suis encore étudiante en lettres à l’université mais si tout va bien cela devrait être ma dernière année. Je me destine à travailler en tant que bibliothécaire et animatrice d’ateliers d’écriture dans une médiathèque mais le monde du travail est très certainement plus compliqué que l’univers de la faculté. Advienne que pourra !

En attendant je vais continuer à écrire, je l’espère en m’améliorant toujours, grâce à l’expérience du vécu, de plus en plus riche en rencontres et en amour.

Tout commence ou recommence ! Et tout continuera à recommencer !

 

 

 

En guise d’Avertissement :

Il a beau pleuvoir, le soleil n’est jamais mouillé

 

Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Polissez-le sans cesse, et le repolissez,

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

(Boileau, L’Art poétique, 1674)

            Il avait bien raison le grand Classique. On jette comme ça des idées sur une page, et à force de les relire on les supprime quasiment toutes pour en réécrire les grandes lignes voire parfois les lignes parallèles.

            Je voudrais vous présenter mon petit livre, mais je ne sais ni par où commencer ni qu’en dire. Ce qui est sûr c’est que je l’ai écrit, soyez rassurés. Mais de là à en parler il y a un sacré vol à l’étalage qui vire au tour de l’univers en vitesse lumière.

            Il me semble cependant pour l’anecdote, que sur l’enveloppe dans laquelle se trouvait mon manuscrit (premier jet) lorsque Chloé des Lys l’a reçue, j’avais inscrit ceci :

Les sots lisent un livre, et ne l’entendent point ; les esprits médiocres croient l’entendre parfaitement ; les grands esprits ne l’entendent quelquefois pas tout entier : ils trouvent obscur ce qui est obscur, comme ils trouvent clair ce qui est clair ; les beaux esprits veulent trouver obscur ce qui ne l’est point, et ne pas entendre ce qui est fort intelligible.

(La Bruyère, Les Caractères, Des ouvrages de l’esprit, 1696)

            C’était prétentieux.

            Et d’ailleurs la version finale de ce manuscrit en question soit le bouquin dont je vous parle n’a pas grand-chose à voir avec ce qui se trouvait dans l’enveloppe.

            Bref, je cherche une définition : c’est une sorte de livre excentrique, mais tel que l’entendait Nodier et non pas l’interprétation ironique et/ou parodique qu’en a fait Daniel Sangsue en 1988 (J’entends ici par un livre excentrique un livre qui est fait hors de toutes les règles communes de la composition et du style, et dont il est impossible ou très difficile de deviner le but, quand il est arrivé par hasard que l’auteur eût un but en l’écrivant. (Bibliographie des Fous de Quelques Livres Excentriques, Charles Nodier, 1835)

Ensuite et bien c’est une histoire, celle d’une petite fille, qui fugue bien évidemment, et d’autres personnages plus ou moins importants… Mais l’ensemble est un sacré trompe-l’œil en fin de compte, si l’on admet comme Aragon que l’imagination n’inventant pas des choses réelles, ces dernières sont menties : L’extraordinaire du roman, c’est que pour comprendre le réel objectif, il invente d’inventer. Ce qui est menti dans le roman libère l’écrivain, lui permet de montrer le réel dans sa nudité. Ce qui est menti dans le roman sert de substratum à la vérité. (Aragon, C’est là que tout a commencé…, 1965). Cependant, le monde de l’imaginaire apparaît paradoxalement chez Lacan comme intrinsèque au moi, avec celui du symbolique et celui du réel… Aussi je vous laisse vous y retrouver.

Et puis je dois tout de suite vous avertir que mon livre n’est pas tout à fait un roman. En fouinant un peu dans l’histoire littéraire je dirais qu’il se rapproche de l’antiroman (vous savez, Charles Sorel, 1633, Le Berger Extravagant ; Jean-Paul Sartre dans son introduction au Portrait d’un inconnu de Nathalie Sarraute, 1948 ; critique de la vague du nouveau roman français dans les années 1940, 50,60 ; et pour ceux que cela intéresse : un article d’Aron Kibédi Varga dans Littérature en 1982 (n°48, Texte contre-texte) : Le roman est un anti-roman : http://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_1982_num_48_4_2174 ).

            Mais pour finir de brouiller les pistes (dans mon esprit qui cherche à vous présenter concrètement quelque chose d’acté et diable ! de publié),  ultime citation tirée d’un livre incroyable que je vous recommande en passant : Tout se passerait donc comme si, les genres s’étant dissipés, la littérature s’affirmait seule, brillait seule dans la clarté mystérieuse qu’elle propage et que chaque création littéraire lui renvoie en la multipliant – comme s’il y avait donc une essence de la littérature. Mais, précisément, l’essence de la littérature, c’est d’échapper à toute détermination essentielle, à toute affirmation qui la stabilise ou même la réalise : elle n’est jamais déjà là, elle est toujours à retrouver ou à réinventer.  Il n’est même jamais sûr que le mot de littérature ou le mot art réponde à rien de réel, rien de possible ou rien d’importance. (Maurice Blanchot, Le livre à venir, 1959)

Vous l’avez compris maintenant, il vous faut donc lire ce récit de fiction qui n’est ni un roman, ni un livre excentrique, ni tout à fait un antiroman, en souriant et en ne cherchant surtout pas à le cataloguer car il est brut et brutal, sorti de nulle part et encore en recherche. De plus, ce sourire qui ne vous quittera plus, participera de votre indulgence par-rapport aux coquilles s’il en reste malgré mes relectures et corrections (honte à l’auteur : moi) mais également à accepter dans votre grande mansuétude une faute grammaticale que je revendique bien qu’elle paraisse indubitablement condamnable : c’est fatiguant. L’adjectif qualificatif comme son nom l’indique serait attendu là pour qualifier la situation, et de plus seul lui (en tant que défini et définissable, sinon d’autres mots peuvent remplir cette fonction syntaxique) peut être placé en attribut du sujet. Or la grammaire moderne est beaucoup moins rigoureuse que celle que j’ai apprise dans ma lointaine jeunesse, et parle uniquement de différences sémantiques entre le participe présent, l’adjectif verbal et le gérondif (les trois formes en –ant) : l’adjectif verbal a une qualité durable ; le participe présent et le gérondif indiquent tous deux avec plus de puissance l’aspect d’inaccompli, d’action passagère, de procès en cours de réalisation. (A. Mela, Université Paul Valéry, Trame de cours, Prépa à l’entrée à l’IUFM) L’immensité de la fatigue en train d’être ressentie par le sujet présent à la situation donnée m’a donc induite en erreur vers le participe présent, et je m’en excuse pour ceux que cela choquerait, bien que le propre, aussi, de ce récit, soit son imperfection, de par son statut de premier (douteux brouillon et naïf qui plus est ?), d’où votre sourire amusé.

Vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus !

 

Un livre. Une aventure. Quant à moi je m’éclipse…

 

12 Mars 2017

Brune Sapin

 

Extraits d’Il a beau pleuvoir le soleil n’est jamais mouillé, Brune Sapin

 

« Oui Billy savait tout, ils discutaient beaucoup, et elle allait retrouver Billy quoiqu’il lui coûte, parce que maintenant elle ne pouvait plus vivre sans lui et personne jamais ne pourrait les séparer. » (p.73)

« Tout le monde a des hauts et des bas, tout le monde est à la fois une petite fille et une jeune femme, tout le monde le comprendra. Oui cette histoire doit devenir un livre et elle le deviendra. » (p.124)

 

Publié dans présentations

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Les fruits de ma passion pour "Auprès de ma blonde" de Thierry-Marie Delaunois

Publié le par christine brunet /aloys

Les fruits de ma passion pour "Auprès de ma blonde" de Thierry-Marie Delaunois
Les fruits de ma passion pour "Auprès de ma blonde" de Thierry-Marie Delaunois

Publié dans interview

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Edmée de Xhavée nous présente son nouveau roman "LA RINASCENTE"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

 

D’ici et d’ailleurs, d’ailleurs et d’ici. Belge née d’un papa Belgo-Uruguayen et d’une maman qui ne rêvait que de lointains ailleurs, nourrie de l’idée que le monde était vaste et sans limites, elle a bougé. Des années cigale en Provence, des années de dolce vita dans le Piémont, et des années d’American Way au New Mexico et New Jersey. Et de longues parenthèses bruxelloises.

C’est à Liège qu’elle a posé – dirait-on – ses bagages pour voir défiler la Meuse et écrire…

Avant ce dernier recueil de nouvelles elle a publié 3 romans et deux recueils de nouvelles aux éditions Chloé des Lys, ainsi que deux témoignages de vie aux éditions Irezumi.

 

Extrait de « La rinascente » d’Edmée De Xhavée

 

Elle attendait déjà de ses nouvelles, ne sentait plus rien d’autre que cette attente.

Oh, le son du clapet métallique s’ouvrant puis se rabattant dans la porte, et le « toc ! » sourd des enveloppes qui atterrissaient dans la boîte aux lettres, et qui, si en trop grand nombre, en enfonçaient la petite porte vitrée, se déversant sur le marbre du vestibule dans un bruit d’éventail géant. Et puis, son impatience déguisée en indifférence alors qu’elle triait… se désespérant de plus en plus à mesure que passaient les semaines. La brûlure de l’abandon scella son cœur. Elle reprit ses sorties, brisée et frimeuse. Éclatant d’une joie de vivre bien imitée.

En pleine forme, radieuse, la complimentait-on.

En secret elle avait pourtant vécu une longue période d’insomnies et de fragilité de caractère. Querelleuse et pleurnicheuse avec les siens. Alors qu’elle sortait déjà avec Bernard depuis peu, elle apprit que la mère de Lieblich venait de réapparaître en ville après une longue convalescence : elle avait été hospitalisée la nuit de cette soirée, et souhaité se trouver près de sa propre mère en Allemagne pour son opération et la rééducation, assez longue et pénible. C’est son fils qui l’y avait conduite, après quelques jours inquiétants à l’hôpital de la ville. Il avait passé la fin des vacances auprès d’elle, et n’avait opéré qu’un rapide aller-retour d’une journée dans leur ville, afin de préparer ses bagages la veille de son entrée comme prévu dans une université allemande, en septembre.

 

 

Résumé

 

Histoires de femmes égale histoires d’amour. Voici des nouvelles qui fouillent dans les apparences pour y trouver si l’amour fut ou ne fut pas.

Mariages logiques, mariages qui marquent le bout de la route ou le début d’une voie royale. Amours mortes ou défunts que l’on aimera à jamais et ne remplacera pas.

Images statiques qui, si on leur donne vie, révèlent une toute autre vérité.

Et ces femmes qui n’acceptent pas le malheur, qui raisonnent, mesurent, et trouvent l’amour de la vie ailleurs, dans l’amitié, le confort, la solitude sans mornitude, la conviction que certains compromis ne sont pas à faire. Ou les autres qui « se font ».

Publié dans présentations

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Elle va de lèvres en lèvres, une poésie de Paul Maakad

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Elle va de lèvres en lèvres,

De caresses en caresses,

De frissons en frissons.

 

Tourne, tourne, petite poussière,

Donne-toi l’illusion de vivre,

Joins-toi au ballet aérien de tes semblables.

 

Demain, n’étant plus portée par le vent,

Tu t’immobiliseras par terre, froide et nue,

Et tu feras face à ce que tu as toujours été :

 

Seule.

 

 

PAUL MAAKAD

Mars 2009

Publié dans Poésie

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Jean-Jacques Salembier se présente et présente son recueil de nouvelles "Migrateurs"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Jean-Jacques Salembier: Auteur belge, fait ses débuts en 1984 en tant que comédien avec

« La roulotte théâtrale » de Mons.be où il prend goût aux mots. Parallèlement il suit les cours d'art dramatique au conservatoire de Soignies.be. Quand il n'est pas sur scène, il mène une vie sous forme d'errance et se met à écrire. Il pratique différents genres, roman, journal, chroniques, récits de voyage, pièces de théâtre, tranches de vie, nouvelles, réflexions, contes pour enfants, poésies. En 2003, il rassemble sous forme d'une plaquette intitulée “Mézigue”, différents extraits de son “gros œuvre”, qui est une sorte d'autobiographie expérimentale où il évoque aussi bien son passage dans l'administration en tant qu'employé sans spécification définitive, ses fonctions d'administrateur- créateur au centre dramatique Hennuyer, ses petits métiers, vendeur de moutons à Paris, ses voyages en Afrique, à Madagascar, en Lituanie, en Croatie, en Serbie, en Roumanie, à Cuba, à la Martinique, son exil en Provence au pays de la lavande, ses aventures dans l'univers théâtral.

 

Livres parus : 

 

 

MÉZIGUE 2003

Éditions La rivière de Cassis, Aden Bruxelles.

L’OR ROUGE 2005

Éditions La maison de la Gravure Méditerranée, Montpellier.

L’ALPHABET MUET 2006

Éditions La maison de la Gravure Méditerranée, Montpellier.

L'ILE AUX PAPES 2008

Éditions à compte d'auteur

MEMOIRES D'UN LOIR 2015

Éditions Chloé des Lys

 

 

 

EXTRAIT :

 

Dès le soir une lumière orangée d'un sublime merveilleux. Je me sens tourmenté par toutes sortes de désirs: suivre l'océan en marchant sur la plage, barboter dans les petites vagues, me familiariser avec les chiens aquatiques et le barracuda, épier les ébats des makis, des lémuriens, de toute la petite gent fourrée, afin d'observer leurs mœurs et découvrir le mystère de leurs vies. On dit que les lémuriens sont les gardiens des ancêtres. Avec le temps, je peux, me semble-t-il, me glisser parmi les fleurs et, en me montrant prudent et raisonnable pour ne pas les effaroucher, je peux parvenir à surprendre les secrets qu'elles se murmurent entre elles, les mille confidences que l'oreille de l'homme ne perçoit jamais. Je me sens alors cet enfant des forêts vierges, cet être vibrant de tous les instincts primitifs, assoiffé d'espace, de grand air. L'heure d'entre chien et loup est divine. Tout est divin et magnifique. Un monde enchanté où défilent des enfants. Je me sens sur une autre planète, avec son enfer et son paradis. Un petit paradis où il fait bon vivre. Un enfer tant il y a de femmes merveilleusement belles. La tentation est grande de ne pas butiner sur toutes ces fleurs. Des îles, se répètent Tom à voix haute, des cocotiers sur les îles, et le bruit frais du vent.

 

Publié dans présentations

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Paul Maakad, nouvel auteur aux Editions Chloé des Lys, se présente...

Publié le par christine brunet /aloys




Je m'appelle Paul Maakad, j'ai 33 ans. Je suis heureux et très fier de publier dans un futur proche mon premier recueil de poésie et de pensées aux éditions Chloé des Lys, qui s’appellera « Bouillonnement ».

Libano-palestinien d'origine, mes parents ont fui la guerre civile en 1990 et sont venus s'installer en France pour nous assurer un avenir meilleur.

En grandissant, j'ai senti le besoin de renouer avec mes origines car je déplorais un manque en moi: je suis donc retourné étudier pendant deux ans à Beyrouth. C'est à ce moment et dans ce lieu précis que j'ai commencé à écrire car j'y ai de suite décelé une inspiration exacerbée.

Mes activités de journaliste et de travailleur humanitaire m'ont par la suite donné la possibilité de voyager et d'assouvir mon besoin de rencontre avec l'Autre - rencontre qui m'est indispensable à progresser dans mon cheminement vers une sagesse et une joie de vivre que je sens de plus en plus grande.

Les poèmes et pensées que ce premier recueil rassemble touchent à l’essence des sentiments et des questionnements métaphysiques que l’être humain se pose au fur et à mesure des expériences qui lui sont données de vivre. En cela, c’est un ouvrage accessible à tous, suggestif et atemporel dans sa portée.

N'hésitez pas à me contacter pour quelque précision; ce serait une joie d’entamer un dialogue et de confronter des destinées de vie et d’expériences.

Publié dans présentations

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Jean-François Foulon a lu "A la fin de ces longues années' de Joël Godart

Publié le par christine brunet /aloys

Joël Godart, "A la fin de ces longues années" (Editions Chloé des lys)

 

Une nouvelle fois, je suis sous le charme après la lecture du dernier livre de Joël Godart (« A la fin de ces longues années »), un livre de poèmes, bien entendu :

Dans son recueil précédent, il était question du rêve, de la mer, des nuages, de la femme et aussi de la mort.

Ces thèmes, on les retrouve dans ce second livre, mais il me semble que la conscience de la mort qui rode a pris plus d’emprise sur le poète :

A la fin de ces longues années

Quand nous devrons quitter cette terre

Nous déposerons sur le fleuve nos deux cœurs

 

C’est que le temps continue à avancer et que les années qui restent devant l’écrivain s’amenuisent petit à petit :

Les années ont passé comme feu de paille

déposant sur nos vies des brassées de feuilles

L’hiver s’avance et sur toutes choses

étend ses longs doigts blancs de givre

 

Cette prise de conscience n’est pas morbide, elle est simplement lucide. L’auteur a conscience qu’une grande partie du chemin est derrière lui et il décide, puisqu’i n’y a plus rien devant lui, de s’arrêter et de regarder la beauté du monde.

On sait que le poète habite maintenant en Bretagne, devant l’océan. Cette région  devait forcément devenir un thème de prédilection :

Sur mes domaines les routes sont rares. Beaucoup de végétations battues par les vents, de chemins tracés en toute hâte (…) La nuit nulle lumière sur la lande mais des cris d’oiseaux.

Outre la description de la lande bretonne, un tel texte porte en lui une réflexion existentielle. Les routes qui se font rares sont celles de l’existence, le vent symbolise les difficultés de la vie et ces cris d’oiseaux dans la nuit noire ont quelque chose d’effrayant. On devine la mort tout au bout et le grand plongeon du haut de la falaise.

Pourtant, en ce lieu de repos et de recueillement, l’amour peut renaître :

J’avais oublié jusqu’à la blancheur de ta peau (…)

Tes yeux étaient deux promesses.

 

Parfois les vers de J Godart deviennent des jeux de mots tendrement érotiques aux consonances bibliques :

L’amour est olivier au jardin de mes caresses

 

Mais les saisons défilent et l’automne (ultime cycle de la vie) approche. Les arbres qui « bavardent dans la nuit mystique» vont perdre leurs feuilles :

Ainsi va comme une feuille

Le monde vers sa perte

 

Le poète (qui nous a parlé d’un autre livre qui devrait sortir bientôt et qui sera consacré au Père Lachaise) hante les cimetières et voit sur les tombes des noms de femmes. Il se demande si leurs amants se souviennent d’elles, de la douceur de leurs lèvres et de leurs mèches blondes. Mais

Seules les allées se souviennent et chuchotent sans fin vos noms dans les corridors du temps

 

Parfois, le poète par le de son « métier » d’écrivain :

Avec des mots j’ai fait une tresse  

Descendant en guirlande jusqu’à mes pieds

 

A d’autres endroits, il parle de la musique comme d’une métaphore de ses poèmes :

Au son de ta mandoline

J’ai gravé ô Colombine

Mes accents sur le disque

D’amertume et de folie

Mais déjà le disque se raie

 

L’amour et l’érotisme sont bien présents (à quoi renvoie cette mandoline ? Au corps de la femme aimée peut-être…) mais la fin est bien là : le disque se raie.

Le recueil se termine sur neuf petits textes étranges et charmants où l’auteur met en scène des guerriers d’une peuplade primitive. Ceux-ci ont combattu vaillamment, mais ils attendent la mort.

Nous, les lecteurs, nous attendons plutôt les livres suivants de Joël Godard. Puissent-ils être nombreux !

 

Joël Godart, A la fin de ces longues années

Jean-François Foulon

http://feuilly.hautetfort.com/archive/2017/03/03/joel-godart-a-la-fin-de-ces-longues-annees-editions-chloe-de-5917004.html

Publié dans Fiche de lecture

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"Chaos" une lecture d' Alain Magerotte

Publié le par christine brunet /aloys

 

Voir sur www.bob-boutique.com
"Chaos" une lecture d' Alain Magerotte


Revoilà donc notre flic bourru au grand coeur, Johan Verdriet de son nom, surnommé le bouledogue, et la jolie Lieve Moed, jeune inspectrice audacieuse, amoureuse dudit bouledogue, lancés dans une folle histoire qui va les emmener jusqu'au Yémen.
D'abord, quand j'ai lu le quatrième de couverture et vu la bande annonce pharaonique de "Chaos", je me suis dit ça y est, non content de devoir me taper les horreurs de Daesh et de l'Etat islamique à longueur de JT, voilà que Bob en remet une couche ! Trop is te veel !
De plus, l'ami Boutique est sans pitié, va falloir ingurgiter 492 pages... c'est du gavage, allô Gaia, help !
Bon, calmons-nous, me disais-je, le temps d'engloutir à la sauvette une pastille de Gaviscon et me voilà parti à la découverte de ce nouvel opus du fondateur et directeur des programmes d'Actu-Tv.
Comme dans "2401", le roman précédent qui démarrait avec "les lettres calomnieuses d'un corbeau", l'auteur part d'un fait simple, voire classique : le vol d'un tableau... avec cette nuance non négligeable; le tableau en question est sans grande valeur ! Voilà un fait qui ne peut que titiller la curiosité du lecteur. Bonne entrée en matière puisqu'elle est accrocheuse.
Je n'en dirai pas davantage au niveau de la trame afin de ne pas gâcher la surprise de celles et ceux qui vont partir à la découverte de ce nouveau roman fleuve.
Par contre, rayon personnages, je peux balancer puisqu'on retrouve, outre le couple en passe de devenir légendaire, Arie et sa compagne d'origine asiatique, Piet Buelinckx, une épée en informatique, bref les cadors de la KMAR, la Ministre Rita Van Hemelrijck, des agents du Mossad et le terrible Yahia.
L'auteur s'est bien documenté, résultat : c'est du travail propre et sérieux avec parfois un petit côté didactique et des détails techniques par trop pointus.
La célèbre gouaille de Bob transpire moins dans cette oeuvre que lors des précédentes, ce qui fait que lorsqu'on la retrouve au détour d'une page, on la savoure davantage.
Pour en revenir à la trame, que je ne me résous toujours pas à vous livrer, je tire mon chapeau (vous savez toutes et tous que j'en porte souvent) car il fallait aller la chercher celle-là... j'ai été scotché au point d'arriver trois jours de suite en retard au boulot ! C'est dire...
Bonne nouvelle, Bob annonce une suite !... Quand je vous disais que le couple Johan/Lieve était en passe de devenir légendaire...
Armons-nous donc de patience qui, n'en doutons point, sera récompensée d'ici... une bonne année. Rendez-vous en 2018.

 


Alain Magerotte. 
http://www.bandbsa.be/notes/chaosmagerotte.htm

Publié dans Fiche de lecture

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Salvatore Gucciardo nous propose une poésie "Corps en mouvement"

Publié le par christine brunet /aloys

Corps en mouvement

 

 

 

Le vent

Dans sa nudité

Caresse

Les lèvres

Des vagues

S’endormant

Dans la géographie

De mon âme

 

Volutes de brume

Sur un pays

Sans nom

Où la mer

Déploie

Ses ailes figées

Devant l’éternité

 

Le silence

Dans l’amas

De nuages

Domine

Le paysage insolite

Situé au bas

D’une falaise

 

Cathédrale étrange

Peuplée

D’êtres

Imbibés d’eaux

Et d’éther

 

Les corps en mouvement

Ce dissolvent

Dans le labyrinthe

De l’essence humaine

 

 

Salvatore Gucciardo

Publié dans Poésie

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Le Tréponème Bleu Pâle, vous connaissez ?... un article de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

Le Tréponème Bleu Pâle, vous connaissez ?

Poésie underground humeurs froides, ça vous dit ?

Non ? Non ?

Alors vite, découvrez sur ce blog atypique quelques unes de mes nouvelles poésies !

Mais non, je ne blague pas ! C’est la vérité ! Voyons, je ne dis jamais de conneries !

@ Léon Cobra, merci pour l’intérêt que tu portes à mes trucs et machins littéraires. Au passage, on salue la revue Lichen http://lichen-poesie.blogspot.be/p/n-12-mars.html car c’est comme ça que toi et moi on s’est cogné, pas vrai l’ami ?

Lien vers première série de textes sur le blog Le Tréponème Pâle :

http://leoncobra.canalblog.com/archives/2017/03/06/35015513.html

Lien vers seconde série de textes sur le blog Le Tréponème Pâle :

http://leoncobra.canalblog.com/archives/2017/03/07/35019400.html

Press book C.-L. Desguin :

http://carineldesguin.canalblog.com/pages/press-book/32061526.html

 

 

Publié dans présentations

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