Pascale Gillet-B a lu et chroniqué "Les romanichels" d'Edmée de Xhavée
![](https://image.over-blog.com/18RSpc8GygHDdbWpGOkMiqtWOwc=/filters:no_upscale()/image%2F0995560%2F20241118%2Fob_260976_les-romanichels.jpg)
Le hasard fait curieusement les choses !
Alors qu’Edmée De Xhavée nous présente son dernier roman à paraître, « M’entends-tu, Geronimo ? », je viens de terminer la lecture de son premier roman paru en 2009 chez Chloé des Lys, « Les Romanichels ».
Dans ce récit, Edmée nous propose une remontée dans le temps, mais par-dessus tout elle nous plonge dans l’âme humaine, à travers des personnages authentiques et attachants.
Il y a Suzanne et Olivia dans le présent, deux femmes, distantes et pourtant si proches.
On rencontre aussi Adrienne, autoritaire et sans nuance et Mado, lunatique et indécise, deux amies de jeunesse dont les routes vont se séparer au fil de la lecture.
Vonette, elle, est plus indépendante et originale dans ses choix.
Angelina, une domestique, n’est pas du même monde mais elle est une pièce importante dans le jeu de relations entre les personnages.
Il y a bien sûr des hommes dans cette histoire : Philippe, Oleg, Sébastien et Sergueï et surtout Max.
Ils ne m’ont pas fort impressionnée dans leur rôle respectif. Seul Max a retenu mon attention et reçu toute ma tendresse.
L’écriture d’Edmée est légère et poétique, même pour relater des épisodes graves ou tristes.
Edmée donne vie à ses héros de sorte qu’ils pourraient presque faire partie de notre quotidien.
Pour illustrer sa façon si jolie de décrire les sentiments, j’ai choisi cet extrait qui m’a touchée.
« Est-ce vrai qu’on a plusieurs vies ? Peut-on s’en souvenir ? Est-ce que le truc décrit dans le livre fonctionne vraiment ?
Max expliquait que c’était une fantaisie de l’auteur, plus sophistiquée mais un peu comme pour les histoires de Monsieur Lambique par exemple, où la machine à remonter le temps du professeur Barabas permettait de vivre des aventures plus variées puisqu’on pouvait changer d’époque.
Suzanne insistait, oui mais pourtant c’est vrai ce qu’il dit, parfois on fait des rêves qui pourraient être des souvenirs, non ? On croirait qu’on rêve, mais ce serait un souvenir ! Je ne crois pas, ma chérie, je pense que les rêves sont des mélanges de choses qu’on a vues ou entendues ou pensées, peut-être pendant la journée, et puis tout se mélange… Pourtant, daddy, parfois je rêve que je vois une sorte de feu de camp, et de drôles de gens autour, des chevaux et des chiens, et je suis déjà grande et je suis mariée… Comment peux-tu savoir que tu es mariée, demandait-il amusé, lui caressant les cheveux, et elle je ne sais pas, je le sens, je pense à mon mari, c’est tout… Il lui expliquait que ça arrivait sans doute les jours où elle avait vu un film d’indiens, et peut-être aussi Granita lui avait-elle encore parlé de son futur mari, qui aimerait une femme coquette et bien élevée… Mais Suzanne, sans s’inquiéter de son rêve le moins du monde, restait convaincue, non, c’est comme le Vagabond des étoiles !»
(page 66-67)
Pascale Gillet-B
![](https://image.over-blog.com/PEoCzstAqCVRJryCpdM1sBp1ffA=/filters:no_upscale()/image%2F0995560%2F20241118%2Fob_8826ff_le-bic-et-les-pierres.jpg)
Carine-Laure Desguin nous propose un texte paru dans AURA 122 dont le thème était MUSIQUE, Début d'enquête pour l'inspecteur Sidonin?
![](https://image.over-blog.com/h3H4LndCQn6QNmXYRWKBvtJlH38=/filters:no_upscale()/image%2F0995560%2F20241009%2Fob_aca857_carine-laure-desguin-photo.jpg)
Début d’enquête pour l’inspecteur Sidonin ?
- Voilà, je vous écoute, répétez-moi tout ça, madame ... madame comment déjà ?
- Madame Belle. Clara Belle, inspecteur Sidonin.
- Merci. Et donc vous me dites que votre mari comploterait un attentat contre cette star internationale, Mickey Donaldson?
- Oui !
- Votre mari détesterait les chansons de Mickey ? Excusez mon humour mais votre témoignage est assez … exceptionnel.
- Je comprends. J’ai beaucoup réfléchi avant de vous contacter.
- Votre mari a un casier judiciaire ? Et quels seraient ses motifs ? On ne s’attaque pas comme ça à une star telle que ce Mickey Donaldson. Avant d’intervenir j’ai besoin de pas mal d’infos.
- Mon mari est blanc comme neige, inspecteur Sidonin, je vous assure. Il se fait que l’an dernier, Donaldson était en concert dans ce lieu mythique de la capitale, le stade Walt Disney. Dix mille personnes l’ont écouté toute la soirée. Un succès incroyable comme à chacune de ses prestations ou exhibitions, c’est selon. Des lumières, du sensationnel, des fans qui se jettent dans les airs, et j’en passe. Notre fille de dix-neuf ans, Pocahontas, a assisté à ce concert, elle est dinguo de ce Mickey. Et la semaine suivante, elle était amnésique. Elle avait oublié des pans entiers du spectacle. Pocahontas n’est pas la seule à être frappée d’amnésie, je vous assure.
- Et quel rapport, madame Belle avec la musique de Donaldson ? Le gars est une vedette internationale depuis plus de vingt ans, jamais entendu parler de ce phénomène. Je ne dis pas que vous rêvez mais permettez-moi de douter. Bref. Votre mari aurait-il des antécédents psychiatriques ? Quelque chose de particulier ? Violence ?
- Mon mari, Sigmund Woody est psychiatre …
- Oh !
- D’après Sigmund, et j’ai vérifié tout cela, des dizaines de personnes qui ont assisté à ces concerts sont devenues elles aussi amnésiques. Pocahontas est en deuxième année de médecine, une élève brillante. Mais depuis ce concert et donc cette amnésie, c’est échec sur échec. Et, vous ne me l’avez pas encore demandé, Pocahontas ne se drogue pas ! Sigmund ne supporte plus de voir sa fille anéantie car bien sûr le moral de la petite … enfin, c’est une triste situation. Et Sigmund fomente un attentat contre Donaldson, j’en suis certaine, inspecteur, certaine !
- Vous avez des preuves ? Il a des contacts avec des malfrats ? Vous avez intercepté du courrier ? Des appels téléphoniques ? Vous me racontez des bobards pour emmerder votre mari ? Il vous bat ? Il vous drogue ?
- Rien de tout cela. Mon mari prépare un crime. S’il passe à l’acte, il sera emprisonné, la maison hypothéquée, la villa de Saint-Tropez vendue, et j’en passe.
- Ah oui, vu comme cela … Vous me disiez que ce phénomène d’amnésie lors des concerts de Donaldson était connu ? Que savez-vous à ce sujet car je suis certain que vous avez …
- Creusé, oh que oui ! On parle de tout cela dans la presse mainstream donc c’est pas du pipeau. Dans les médias alternatifs, là, on se régale.
- Ah ?
- Comme depuis toujours, monsieur l’inspecteur Sidonin, le bien contre le mal, la toute vieille histoire. Savez-vous que nous vivrions dans une simulation ?
- Vous me l’apprenez …
- Oui, une simulation. Une simulation instaurée par les forces du mal. Celles-ci se nourrissent de nous, humains, et surtout de nos émotions négatives. Ce qui explique que nous vivons dans un perpétuel chaos, chaos provoqué par ces forces maléfiques.
- Alors pour le moment, ces forces du mal ont une indigestion, la planète tourne à l’envers !
- Ce n’est pas drôle, inspecteur Sidonin …
- Excusez-moi madame Belle, continuez, je vous écoute.
- Toutes les victimes disent la même chose, elles ont oublié une partie du concert. Et cela s’explique !
- Continuez …
- Les concerts ont lieu dans d’immenses stades construits selon une certaine onde de forme et ce avec la complicité des architectes dirigés par une hiérarchie en contact direct avec les forces du mal !
- Voyez-vous ça … Et ?
- Cette onde de forme agit sur notre subconscient qui sera dès lors, suivant un schéma voulu, reprogrammé par ces saloperies de démons et une nouvelle réalité verra le jour. Nos émotions négatives seront captées par ces ondes de forme. La reprogrammation du subconscient provoquerait un reset et cela expliquerait l’amnésie. Tous les concerts ont une symbolique déterminée, on parle de numérologie, de symboles, de mots spécifiques dans les chansons et …
- C’est puissant tout cela … Et que faites-vous comme métier, madame Belle ?
- Secrétaire médicale employée par mon mari.
- Je comprends mieux … Et pour en revenir à l’essentiel, avez-vous des preuves ? Car je veux bien intervenir mais sans preuve d’un futur attentat, c’est très compliqué. Je n’aurai aucun accord de mon supérieur.
- Alors je renonce.
- Ah et pourquoi ça ? Vous êtes la secrétaire de votre mari, vous avez accès à tous ses dossiers, ses appels téléphoniques, son ordinateur …
- Je ne sais pas, je ne sais plus. Et puis, qu’est-ce que je fais ici ?
- Madame Belle, vous avez assisté à un concert de Mickey Donaldson ?
- Oui, bien sûr. Ma fille Pocahontas et moi ne raterions ça pour rien au monde. Pourquoi ça ? Pourquoi cette question, monsieur, monsieur … comment déjà ?
Carine-Laure Desguin
http://carineldesguin.
Ani Sedent nous présente son nouveau roman "Les oiseaux de pierre"
![](https://image.over-blog.com/xlOX2aCn-2SiqU_O-T0FuEKRweA=/filters:no_upscale()/image%2F0995560%2F20241126%2Fob_446d26_9782390183242-1-75.jpg)
Bio :
Ani Sedent est née dans la très ardente cité de Liège où elle a fait des études d’illustration.
Si le dessin a été son premier amour, c’est aussi lui qui a entrainé son envie d’écrire de petites histoires à illustrer… L’une d’elle est devenue un roman.
Les oiseaux de pierre est le troisième tome des Chroniques de l’Invisible publié aux Éditions Chloé Des Lys.
Résumé :
Qui est Valerian ? D’où vient-il ? Un vieillard fait vaciller les certitudes du jeune chevalier, tandis que de monstrueux oiseaux défient le temps et l’entraînent dans un étrange voyage
En attendant, sur un îlot de Bellépine, Merlin se morfond tandis qu’Hortie espère encore qu’Azimuth retrouve le jeune chevalier, mais le dragon perd sa trace et c’est au Grand Conseil de rendre des comptes. Peu convaincu par ses délégués, le vieux mage laisse éclater sa colère et même devant les incroyables révélation de l’archimage Atanasius il refuse de désarmer ; comme Hortie ou Ronan, qui met le doigt sur un problème auquel personne n’avait pensé, et tant pis si le Grand Conseil se fait fataliste il faut tenter l’impossible.
Tandis que Valerian, fait des rencontres inattendues, se lance dans des duels épiques et combat la magie noire, Merlin, Hortie et Ronan remuent ciel et terre pour le ramener sain et sauf à l’académie. Et si convaincre l’Eau de les aider reste une gageure, la magie et un peu de chance pourrait bien les tirer d’embarras. Ils devront, en tous cas, se montrer opiniâtres car bientôt le jeune chevalier n’aura plus le choix, il devra faire face à son destin et relever le plus grand défi de sa vie.
Extrait :
[…] Dans le coquemar, les grosses bulles d’un bouillon épais, d’une couleur aussi improbable que son odeur, éclataient avec un bruit écœurant. Côté jardin, la seule fenêtre aux croisillons encore intacts, surplombait une table de travail où défilaient une multitude de fioles, un athanor, ainsi qu’un épais grimoire adossé à un lutrin.
Hormis la paillasse reléguée dans un coin, tout dans cette pièce semblait voué à la pratique de la magie.
Au milieu de tout ce fatras, un fauteuil, comme un trône couvert de coussins en velours et brocart, était occupé par un minuscule paladin. Son pelage noir luisait à la lueur du feu et il posait sur Valerian un regard émeraude plein de circonspection.
Si le jeune chevalier s’interrogeait encore sur l’homme qui avait prétendu être son père, la présence d’un paladin levait définitivement le doute quant à sa nature de mage noir.
Micheline Boland nous propose un petit conte de Noël...
![](https://image.over-blog.com/Pc9msZ3ccVRr8UTmglKNAmV6oM4=/filters:no_upscale()/image%2F0995560%2F20241115%2Fob_dc7ddd_micheline-boland.png)
FLOCON DE RÊVE POUR NOËL
L'enfant s'use les yeux. Il est béat. Quoi de plus beau que cette crèche en sucre et massepain ? Tous ces sapins en chocolat sont pareils à des bijoux. Tous ces petits sujets en massepain sont plus attirants que les bûches de Noël. L'enfant retient son souffle. Jamais, il n'oserait goûter à ces choses, les croquer et les avaler. Mangerait-on une broche, un diadème ou une barrette finement ciselée ? Ce petit Jésus rose tout en sucre au creux de son humble berceau en chocolat, lui donne le tournis. Le bonheur est, à cet instant, à l'image de cette vitrine du pâtissier, un cocktail de lumières irréelles, de silhouettes suaves, de guirlandes chatoyantes, de boules colorées. L'enfant n'arrive pas à détacher son regard de toute cette brillance.
Chez lui, les rayons du soleil ne sont jamais vraiment descendus. Les fées qui se sont penchées sur son berceau étaient si pauvres qu'elles n'ont pu lui offrir que la promesse de rêves fugaces. Les moments de joie sont si rares pour lui. Ce qu'il retient de la vie ce sont surtout les querelles entre ses parents, la nervosité de sa mère, la tristesse persistante de son père, l'inconfort du logis, les claques injustement reçues, les notes insuffisantes à l'école ou encore la pitié des voisins, des copains de classe et de sa maîtresse. Il n'a jamais vraiment connu le froid et la faim, mais il ignore ce qu'est l'abondance. L'opulence et les fastes sont bien éloignés de son univers.
Il se met à neiger. Mais cela, pas plus que le vent glacial, ne distrait le gamin. Un flocon se pose sur son nez et se met à gonfler jusqu'à l'emprisonner dans la douceur de sa bulle immaculée. La blancheur est irisée d'une lueur dorée. Serait-il devenu sujet de sucre dans une vitrine de luxe ? Non, son cœur qui s'emballe lui indique qu'il est bien vivant. Le voilà donc au paradis.
La bulle grossit, enfle comme un ballon, elle enveloppe tout un paysage, parfait jusque dans les moindres détails.
Soudain, l'enfant perçoit le souffle du bébé qui gazouille doucement sur sa modeste couche. Il entend une musique légère, comme celle issue parfois d'un des rêves si fugaces qu'il fait de temps à autre. Des effluves de vanille et de chocolat taquinent ses narines. Sur sa joue, se posent des lèvres aussi douces que devaient l'être celles de Marie. L'enfant tressaille. L'enfant se met à chanter.
La bulle s'élargit et finit par englober la maison familiale. Sa mère chante une berceuse pour le bébé. Elle a des gestes si tendres, elle pouponne comme elle ne l'a jamais fait. Elle reste là, auprès de la crèche, recueillie, patiente. Puis elle s'approche de lui, le serre contre son cœur, elle l'embrasse, elle lui chuchote des paroles d'amour. Sa grande sœur dresse la table pour des invités de marque. Ses gestes sont ceux d'une princesse retouchant un bouquet de fleurs pour y apporter sa touche personnelle. Son père alimente le foyer avec des bûches odorantes à souhait. Il est pareil à un milord, paré pour une fête. Il semble presque joyeux. Ici, tout a l'éclat du cristal, des pierres précieuses, de l'argent, de l'or ou des flammes dans l'âtre. La félicité est à portée de main.
L'intérieur et l'extérieur se confondent. Les temps anciens et le présent s'emmêlent. Les mots sont inutiles. Tout est ravissement. Le bien-être se niche dans la tiédeur de l'endroit, dans les parfums qui exhalent des notes à la fois florales et fruitées, dans les nuances pastel du décor, dans les mélodies romantiques que l'on peut entendre en sourdine. L'enfant est si bien, si content. Sa main frôle la menotte du bébé.
Soudain, une flamme vient lécher la bulle… La bulle crève. La bulle n'est plus. Le flocon n'est plus qu'une goutte d'eau. Le visage de l'enfant est resté souriant. Sa joue porte encore l'empreinte du baiser de sa mère. Ses yeux brillent face à la vitrine. Sa respiration s'est faite lente et profonde.
Le trottoir est tapissé d'un blanc manteau. Le jour décline. L'enfant s'en va. Il rentre chez lui. Il s'approche peu à peu de sa maison. Par la fenêtre, il distingue le sapin garni de gros nœuds jaunes en tissu. Il entre, il s'approche de la cheminée. La chaleur est douce. Au pied du sapin, quelques paquets emballés dans du papier cadeau, une crèche en carton bricolée par sa sœur. Sur la table, une nappe brodée jadis par sa grand-mère, des serviettes étoilées sur les assiettes ordinaires, des couverts dépareillés, des verres quelconques, une bougie parfumée et un tout petit bouquet de houx. Sa mère a mis du rouge à lèvres et du bleu sur ses paupières. Son père paraît détendu, il porte la cravate gris perle du mariage de son frère. Pareille à une fée, sa sœur tient en main une étoile dorée qu'elle va placer au sommet du sapin.
Dehors, les flocons s'amoncellent. L'un se pose sur un front, l'autre sur un menton, sur une épaule. Parfois, ils grossissent pour un enfant, pour un vieillard nostalgique ou pour un être en quête d'espoir. Alors, ils les emprisonnent un moment dans la douceur de leur bulle blanche, irisée d'une lumière dorée.
Micheline Boland
Yvonne Andurand présente son ouvrage "Naoned 2084"
![](https://image.over-blog.com/2uKcZiz5BRXYfi5W1nyPlrhcK0s=/filters:no_upscale()/image%2F0995560%2F20240925%2Fob_def091_9782390183198-1-75.jpg)
Extrait :
« À la place de l’immeuble de trois étages qui abritait l’appartement où ils ont fait la fête hier soir, un fleuriste ouvre son magasin. Plusieurs maisons ont disparu.
Que se passe-t-il ??? Où sont-ils ? Ils ne reconnaissent plus rien. C’est Naoned et ce n’est pas Naoned !!! »
Et eux où se trouvent-ils ? Dans une autre dimension ? »
Résumé :
En 2084 le chômage, la pollution, le terrorisme ont été éradiqués. Xsaar, Arek, Senjy et Yanne vivent dans un monde sans danger ni incertitudes pour l’avenir. Pourtant, les jeunes Naonediens sont tiraillés entre leur adhésion aux choix de société écologiques et responsables, et leurs envies de liberté.
Ils écoutent avec lassitude les discours rassurants de la Présidente de la Nouvelle Europe, Gretel Bergström, sur l’évolution de la société, tout en rêvant d’un monde différent dans lequel ils pourraient voyager, partir en week-end au bord de la mer, avoir des vêtements rien qu’à eux, louer un appartement.
Un jour, alors qu’ils font la fête avec des amis, ils boivent plus que de raison ; ils se retrouvent, au petit matin, propulsés quarante ans en arrière. Par qui ? Pourquoi ?
En attendant de trouver des réponses, ils vont devoir apprendre à vivre au quotidien à Nantes en 2041, y travailler, se construire une vie.
Xsaar va rencontrer sa mère âgée de… 6 ans.
Sous le regard souvent étonné des autres, les quatre Naonediens, découvrent avec enthousiasme les plaisirs simples. Tout les enchante comme des enfants, sauf la pollution ainsi que certains fonctionnements du passé. La société de 2041 se révèle bien différente de celle de 2084 où ils espèrent retourner un jour.
Biographie :
Yvonne Andurand écrit des romans, des Nouvelles, des poèmes. Elle est membre du Collectif Interculturel des Auteurs de Loire Atlantique, des Romanciers Nantais et de l’Association des Écrivains de Bretagne. Ses livres ont été publiés en France, en Belgique et au Québec.