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Acte 1 concours "Fureur de lire, fureur d'écrire" - Texte 2

Publié le par christine brunet /aloys

Ma jeunesse ne fut qu’aventureux voyages… *

 

Les livres ont enchanté mon enfance. Et je pense même qu’au fond, au fond du fond du fond, je suis toujours l’enfant de ces livres…

On a mis très tôt sous mes yeux émerveillés, en fait bien avant que je n’apprenne à lire, des ouvrages magnifiquement illustrés. Des albums aux pages richement colorées survitaminant mon imagination avec d’étranges pirates à la jambe de bois, bandeau sur l’œil, sabre en main et perroquet  sur l’épaule, posant fièrement sur le pont d’un vieux navire cinglant toutes voiles dehors vers le grand large. Ou aussi avec de monstrueux animaux, tous plus effrayants les uns que les autres, traversant, la gueule menaçante, d’étranges paysages ou, ailes membraneuses déployées,  s’élançant puissamment dans le ciel d’un monde depuis longtemps disparu.  

Mais surtout, surtout, ces images de hardis chasseurs à moitié nus, aux longs cheveux noirs coiffés de plumes bigarrées, galopant furieusement tout en décochant des volées de flèches sur des troupeaux de bisons affolés. Et que dire de ces étranges « coureurs des bois », vêtus d’une veste en peau de daim et coiffés d’un bonnet en fourrure de raton laveur, parcourant des contrées inexplorées, le fusil à silex en main et la poire à poudre à la ceinture, ou descendant à grands coups de pagaie, à bord de leur long canoë, des rivières tumultueuses ? 

Car sans avoir fait de moi un  « fou d’Amérique », ces magnifiques représentations et, plus tard, ces captivants récits, ont imprégné mon cerveau tout neuf d’un univers que je n’aurais jamais pu soupçonner : les grandes plaines de cet immense pays, ses somptueuses montagnes Rocheuses, la richesse de sa faune sauvage et ses extraordinaires peuples autochtones qui continuent de m’interpeller en sourdine.

Très tôt, ces illustrations suscitèrent une telle curiosité que je fatiguais mon entourage par mes incessantes questions. Il fallait absolument que j’en sache davantage, que je finisse par comprendre les explications que, me disait-on, les pages imprimées du livre m’apporteraient lorsque je saurais lire.   

Lire ? Bien sûr que j’aurais voulu savoir lire ! Il me devenait en fait insupportable de devoir toujours compter sur mon adorable arrière grand-mère pour me délecter de ces fabuleuses histoires ! C’est donc elle qui m’offrit avec joie mon premier abécédaire. Et là aussi, avec des tas d’intrigantes images : toutes sortes d’animaux, de personnages, et… oui, oui, une très belle en particulier, avec un « I » comme Indien !  Et tenez, là, une autre encore, avec un « C » comme Cow-boy !

Puis je grandis, renforçai mon aptitude à la lecture, étoffant mon vocabulaire et ne parlant plus que de braves guerriers, de papooses, de squaws, de tepees, de tomawaks,…  tout en empilant sur mes étagères les ouvrages classiques de la « Bibliothèque Verte ».  Jules Verne, Alexandre Dumas, Jack London… Pas mal ! Mais lorsque ma mère m’offrit Le Dernier des Mohican,  je sus avec certitude qu’il me faudrait un jour me rendre sur les lieux mêmes où s’était déroulé cet incroyable  conflit entre l’armée anglaise et les troupes du général Montcalm et ses alliés iroquois !  

Et le temps passa. Il passe toujours, refoulant l’innocence de l’enfant derrière les prosaïques préoccupations de  l’adulte. Et comme si cela avait été planifié de toute éternité, le jour arriva où mes activités professionnelles me permirent enfin de visiter à loisir cette Amérique depuis longtemps fantasmée.

Dire que je fus déçu serait aller un peu loin, ne m’attendant pas à retrouver le Tennessee de Davy Crockett ou le Mississippi de Mark Twain ! J’appréciais toujours autant la variété des paysages chaque fois que j’avais l’occasion de passer avec mon épouse une ou deux semaines de congé sur place, me demandant toutefois souvent, confortablement installé au volant de ma voiture climatisée, ce qu’avait été la dure réalité de ces pionniers traversant le pays dans des chariots bâchés !

Mais bon, foin de tout ça, mes souvenirs d’enfant étaient loin derrière, assez loin même, j’avais depuis longtemps beaucoup d’autres lectures et centres d’intérêt… Et ce fut dans une librairie où je me rendais pour acheter quelques ouvrages techniques  introuvables en France que… pan ! Le coup en traître, celui auquel on ne s’attend pas ! Sous mes yeux à nouveau éblouis, la couverture enjôleuse de  Lewis and Clark : The Journey West… Vous réalisez bien ? La première expédition terrestre à traverser le futur territoire des États-Unis, de la côte est jusqu’à la côte pacifique… Rien de moins !

Je dévorai le bouquin en quelques soirées dans ma chambre d’hôtel… Grandiose ! Imaginez-vous les dangers et difficultés d’un tel voyage : les rapides du Missouri, la faim, le froid, les attaques d’ours, ces terribles grizzlis dont on découvrait la puissance et la férocité, l’hostilité des indigènes… Et la jeune et belle Sacagawea, la guide et interprète sioux, future épouse de Toussaint Charbonneau, trappeur canadien-français, qui permirent à eux deux le succès de l’expédition.

Je venais bel et bien d’être rattrapé par mes rêves de gosse !

 

*  Pastiche d’un célèbre vers de Baudelaire…

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Acte 1 concours "Fureur de lire, fureur d'écrire" - Texte 1

Publié le par christine brunet /aloys

 

MANON ET MAXENCE

 

Un livre, c'est un vent de fraîcheur qui souffle sur la vie de Manon, c'est l'opportunité de voir s'éloigner les problèmes, d'ignorer les disputes assez fréquentes entre ses parents. Les seuls objets qu'elle ait volés ce sont des livres abandonnés sur un banc, sur un muret, sur un siège, dans un bus ou dans un parc. Les seuls objets qui la poussent à se rendre dans un magasin de seconde main ce sont les livres, car elle espère y dénicher des ouvrages anciens et des recueils de poèmes peu connus. Les livres ce sont les moyens d'évasion qu'elle utilise le plus volontiers. Quand sa mère l'appelle pour effectuer une corvée, il lui arrive de s'enfermer quelques minutes dans les toilettes avec un opuscule de poésie comme le faisait son grand-père avec le journal. Elle se nourrit ainsi de belles phrases et d'inattendues métaphores qu'elle laisse infuser en elle avant d'affronter le travail. Apprendre et mémoriser, se laisser émouvoir et demeurer émue un bon bout de temps, picorer ici et là des pensées et des formules audacieuses, vivre davantage grâce aux livres. Voilà la principale manière dont est pimentée l'existence de Manon, adolescente de seize ans. Elle se laisse séduire par des quatrièmes de couverture aguicheuses qui lui promettent par exemple de voyager dans des contrées reculées et fabuleuses en compagnie de héros parfois malchanceux, parfois audacieux, parfois fantastiques, parfois encore matérialistes. Il peut y être aussi bien question de galaxies fort lointaines, de vaisseaux spatiaux que de chercheurs de trésors ayant traversé des siècles passés, de princesses, de voleurs, de tueurs en série, de saints. Pour en savoir plus, il lui faut évidemment feuilleter, avant de lire et de découvrir petit à petit, avec la gourmandise d'un gourmet face à des plats préparés par de grands chefs.  Manon préfère la fiction et les livres d'histoire, elle ne consulte le plus souvent des ouvrages de science et de philosophie qu'en cas de nécessité.  

Depuis quelque temps, Manon fréquente souvent la bibliothèque communale. C'est là qu'elle a fait la connaissance de Maxence, un nouvel employé. Maxence écoute les usagers, les conseille, les aiguille. Pour Manon, il transforme quelquefois un coin calme de la bibliothèque situé à deux pas de la réserve en une scène de théâtre. Il se fait aguicheur, accrocheur, persuasif. Quand il en a l'occasion, il lit là certains passages assez obscurs d'ouvrages ignorés du grand public. Il entraîne Manon sur des territoires inconnus, il la conduit à la rencontre de nouveaux auteurs, il la guide même dans l'écriture du journal intime qu'elle commence à tenir. Maxence n'est pas avare de conseils quand elle lui en demande. Le temps file agréablement en sa compagnie. C'est du temps gagné parce que Maxence ouvre des portes, celles du surnaturel et de l'étrange aussi bien que celles des avancées scientifiques.

Il gagne la confiance de Manon et au fil des semaines naît entre eux une sorte d'amitié. Un jour, il l'invite à prendre un café dans un établissement du quartier et lui confie qu'elle ressemble très fort à sa petite sœur décédée dans un accident de la route. Elle comprend que c'est ainsi qu'il se plaît à prendre soin d'elle. Maxence semble aussi avoir perçu quelque chose de ses fragilités liées à l'ambiance familiale qui se dessine avec des hauts et des bas, même s'il fait preuve de beaucoup de tact lorsqu'elle évoque le sujet.

Dernièrement, Maxence a révélé à Manon qu'il s'était lancé dans l'écriture d'un roman historique et qu'il avait lui aussi tenu durant son enfance et son adolescence un journal intime ce qui l'avait aidé à affiner son style. Manon est curieuse de lire la quatrième de couverture du roman de Maxence… Plus tard, se dit-elle, comme lui elle s'engagera peut-être dans l'écriture d'un récit et connaîtra les dessous de la narration.  

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Laurent Dumortier nous propose un extrait de son recueil "H" : A

Publié le par christine brunet /aloys

 

A

 

Je rêve d'espace

De lieux interdits

D'arpenter le désert

D'ouvrir une parenthèse

 

C'était moi

Dans ton rêve

Je te vois

De ma tour de verre

 

Lumières diffuses

Tourbillons de poussière

Ton absence m'infuse

Un goût doux-amer

 

C'était toi

Dans mon rêve

Et je vois

L'aube qui se lève

 

Laurent Dumortier

Publié dans extraits

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Céléna Flore et son ouvrage "Le poids des larmes" : une interview entre l'héroïne et sa créatrice

Publié le par christine brunet /aloys

 

Esther versus Céléna

Des pas résonnent. Esther entre en scène avec entrain. Céléna est assise sur un canapé en velours, un foulard sur les épaules. La lumière est douce.

 Esther : Bon, Céléna, on va inverser les rôles. Cette fois, c’est moi qui pose les questions. Tu pensais vraiment que je resterais sagement enfermée dans ton roman ?

Céléna Flore : Je m’y attendais un peu, c’est le jeu. Ecrire c’est risquer d’être poursuivie par ses personnages.

Esther : D’accord, mais pourquoi m’avoir choisie pour porter cette histoire ?

 Céléna Flore : Tu ne portes rien. Tu es comme moi, une funambule sur un fil. C’est ta mère qui porte. N’inversons pas les rôles.

Esther : Difficile d’exister à ses côtés, Virginia prend toute la place.

Céléna Flore : Je te l’accorde. Je vous ai plongées dans une relation mère-fille, tendue par l’ambivalence, entre dépendance affective et violence. Et à ton corps défendant, je t’ai contrainte à passer du temps avec ton père. Tu as de bonnes raisons de m’en vouloir.

 Esther : Parlons de lui. Pierre. Trop lointain, trop absent. Pourquoi m’obliger à le confronter ?

 Céléna Flore : Parce qu’il fallait que tu saches si l’absence pouvait encore faire du bruit. Certaines réponses ne viennent que dans le face-à-face.

 Esther : Tu aurais pu me laisser tranquille. Je vivais très bien avec mes contradictions et mes fuites en avant. Pourquoi des voix off et pourquoi m’imposer de dire « tu » ?

 Céléna Flore : Tu avais besoin d’un nouveau souffle. Le théâtre a des ressources que le roman ignore. Je ne te cache pas que je me suis follement amusée à lui voler des Chœurs. Quant au tutoiement, c’était une évidence, et ce jusqu’aux dernières pages : tu devais avancer à la seconde personne jusqu’à ce que tu comprennes ton histoire.

Esther : Ils parlaient trop ces Chœurs. Je préfère le silence.

Céléna Flore : Moi aussi.

Esther s’assoit à côté de Céléna.

Esther : À propos de toi, justement… Que reste-t-il de de la romancière en moi ?

 Céléna Flore : Peut-être ton regard sur le monde, cette façon de capter l’instant et de le questionner sans relâche. Ce besoin de chercher la lumière, même dans l’ombre.

Désolée de te décevoir, mais je suis un peu dans chacun de mes personnages, c’est peut-être ma façon de n’être nulle part. A partir de là, je peux me concentrer sur ce qui me terrorise en en faisant le tour. C’est un moyen comme un autre de juguler mes peurs.

Ce qui m’importe, c’est de laisser de l’espace au lecteur : à lui de tisser ses propres liens, à lui de se laisser toucher ou non.

Tu t’appelles Esther, le prénom que j’aurais porté si mes parents s’étaient entendus.

 Esther : Dernière question. Si je devais te quitter et m’échapper de tes pages, où voudrais-tu que j’aille ?

 Céléna Flore : Où tu veux, du moment que tu continues à saisir la lumière. Peut-être dans un autre livre, peut-être dans la mémoire de quelqu’un qui te lira et te gardera vivante.

 Esther :  Marché conclu.

Esther pose sa main sur celle de Céléna, celle qui caresse, celle qui écrit.

Publié dans interview

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Yvan Tourist nous présente son roman "Divergence max"

Publié le par christine brunet /aloys

Résumé

Fin juillet 2020, un phénomène naturel inexplicable projette Max, modeste citoyen français en villégiature à Berchtesgaden, 80 ans plus tôt au cœur de l’Allemagne nazie.

Recueilli, groggy et mal en point, au Berghof, il réalise très vite que sa vie tient à peu de chose.

Lors d’un tête-à-tête surréaliste, Max brosse sans fards au maître du Reich le sombre destin qui l’attend.

Pour sauver sa peau, il se propose de rectifier les choses.

Contre toutes attentes, un courant de sympathie s’établit entre les deux hommes. Sympathie qui, peu à peu, se mue en franche amitié.

Néanmoins, l’idéologie nazie et son cortège d’horreurs et de stupidités… Max n’adhère pas.

A l’issue d’une éclatante victoire qui modifie à jamais le cours de l’histoire, Max mystifie le chef d’état et le persuade de changer sa politique.

Mais nombreux sont les écueils.

A coup de meurtres, mensonges et manipulations, Max trace la route d’un nouvel avenir.

 

Biographie

Yvan Tourist voit le jour à Tournai, en Belgique, durant l’été 1967. Amateur d’histoire et de science-fiction, il développe une passion pour la lecture grâce à des auteurs comme Jules Vernes, Herman Melville où Ray Bradbury. Diplômé en mécanique, cadre au sein d’une administration fédérale, ancien coureur motocycliste amateur et féru de cinéma fantastique, l’imaginaire de l’auteur entremêle Histoire, action et science-fiction.

 

Extrait du livre

…Emerveillé par la beauté des cieux, sans toutefois ralentir son allure, Max y jetait de fréquents coups d’œil et, alors qu’une fois encore, il levait le nez, un trait de feu déchira le ciel.

Tout d’abord, il crut assister à la chute d’une banale étoile filante, mais le phénomène se prolongeait. Plus insolite, sa trajectoire s’infléchissait en une gracieuse parabole et changeait de direction.

Perplexe, Max se figea.

Effet d’optique ou réalité?... Le bolide céleste semblait à présent foncer droit vers lui. Immobile, il ne savait quelle conduite adopter lorsque, tout à coup, l’étrange météore éclata, sans produire un son, inondant le ciel d’une vive mais brève lumière d’un mauve écœurant. Une pluie de particules pourpres, étincelantes, tombait des cieux tandis qu’une forte odeur d’ozone saturait l’air.

Fasciné, Max constatait que, plutôt que choir au sol, les grains de lumière pourpre se condensaient en tourbillonnant autour de lui, de plus en plus vite, jusqu’à former une sorte de maelstrom pourpre, dense et aveuglant au centre duquel il se tenait.

Il ferma les yeux, mais, malgré ses paupières closes, l’intense lueur lui brûlait les globes oculaires et il dut se plaquer un bras sur le visage pour s’en protéger. Une onde sonore, puissante, suraiguë montait crescendo, mettant ses tympans au supplice.

Max se sentait comme vidé de toute énergie. Son corps lui donnait la désagréable impression de perdre sa consistance tout en voulant s’étirer en tous sens.

Soudain, dans un formidable claquement identique à celui que produirait un monstrueux fouet, l’univers tout entier parut basculer autour d’un axe invisible et une force prodigieuse éjecta Max hors du maelstrom.

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Yvonne Andurand nous présente son nouveau roman "Sur les bords de l'Authion"

Publié le par christine brunet /aloys

Extrait :

« Mila hurle mais rien n’arrête sa chute. Sa tête lui fait si mal.

La jeune fille appelle sa mère au secours. Des larmes coulent sur ses joues. L’adolescente voit soudain des lumières blanches autour d’elle. Un visage près du sien lui sourit.

Mila a maintenant quatre ans, deux ans. La peau du visage de sa mère est si douce, aussi douce que la sienne, bébé fragile. Rien ne peut lui arriver puisqu’elle est dans les bras de maman qui lui chante une berceuse.

Apaisée, elle ferme les yeux.

      « Au clair de la lune

      Mon ami Pierrot

      Prête-moi ta plume pour écrire un mot.

      Ma chandelle est morte… »

 

Résumé :

Mila était une jeune romancière de 16 ans adulée par son public et par les médias. Son décès provoque un grand émoi.

Franck Sauvage, commissaire de police dans le 8ème arrondissement de Paris, enquête sur cette affaire, accident ou meurtre, avant son départ à la retraite.

Il découvre des aspects cachés de la personnalité de Mila. Alors que tous la décrivent comme une jeune fille douce, réservée, voire timide, des éléments de sa personnalité ne cadrent pas avec ces descriptions.

Le week-end, sur les bords de l’Authion où Franck va pêcher, il emporte avec lui l’image obsédante de Mila Weiss, la petite romancière à succès. Qui était-elle vraiment ? Et si c’était dans ses livres que résidait la clé du mystère ?

 

Biographie :

Yvonne Andurand est auteure de Nouvelles, de poèmes et de romans contemporains. Elle écrit aussi pour la jeunesse à partir de 10 ans.

Elle est membre de la Société des Gens de Lettres à Paris, de l’Association des Écrivains de Bretagne, du Collectif Interculturel des Auteurs de Loire Atlantique, et des Romanciers Nantais. Ses livres ont été publiés en France, en Belgique et au Québec.

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Pascale Gillet-B. a lu le dernier opus de la saga "Les chroniques de l'invisible" d'Ani Sedent

Publié le par christine brunet /aloys

Chroniques de l’Invisible, Ani Sedent

 

Dès la première page de ces Chroniques de l’Invisible, on entre dans un autre monde, magique et féérique.

Cette histoire fantasque m’a plongée dans l’univers mystérieux  et merveilleux de mes petits-enfants. Les filles deviennent des fées, les chevaux, des pégases, les vieux sages, des mages.

La terre se peuple  de dragons où les enfants surgissent d’une fleur et les miroirs enchantés nous déplacent naturellement dans l’espace et le temps.

Bien sûr, l’auteure dépasse vite ce cosmos enfantin à travers la richesse et la force de ses mots.  

Dans ce récit, les lieux sont fabuleux ; Majorcastel, Grandmanoir , Bellépine, multiples bourgs rassurants ou majestueux.

La nature est luxuriante ; la forêt des Songes, la plaine Herborisse, la Chaîne des Echos ou encore le fleuve Sans Fin.

Les personnages fantasques et surnaturels se côtoient, sortis d’un autre temps ; La Sénéchale, les elfes, les morts-vivants, une druidesse, un chevalier, des monstres, un bibliothécaire, des artisans…. Leur nom même nous émerveille : Artorius, Glawhenn, Valerian, Merlin, Sybelius, Aldred, Yttis, Angélie, Hortie, Darghal, Chantepouille…

Sans révéler l’intrigue pittoresque de ces Chroniques, j’ajouterai que l’exubérance et la drôlerie du vocabulaire offre une réelle poésie à ce texte, de même qu’un humour subtil.  

Merci, Ani !

 

Pascale Gillet-B

 

Publié dans avis de lecteurs

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Christine Brunet a lu "Ainsi, je devins un vampire" de Joe Valeska

Publié le par christine brunet /aloys

Meurtres Surnaturels... Un triptyque enlevé, passionnant, complexe que nous avons découvert avec un plaisir renouvelé ces dernières années. Les amateurs du genre attendaient une suite. Joe Valeska, poussé dans ses retranchements, a accepté de nous livrer son tout premier roman, Ainsi, je devins un vampire, socle de sa saga. Nous étions donc sur les starting-blocks. 

 

Mais Joe Valeska a l'art et la manière de tenir ses lecteurs et ses fans en haleine... Depuis des mois, je n'avais qu'une envie : lire ce roman, me replonger dans son univers "vampiresque". La publication de son premier trailer m'a enthousiasmée. Le second peut-être un peu moins (il n'y avait plus la surprise du premier même si les images sont attractives) n'a pas entamé ma hâte... Dès réception de l'ouvrage et avant que l'un de mes proches s'y jette dessus, je me suis immergée au cœur d'une histoire palpitante, aux côtés de Virgile, un fils de paysan tourmenté et révolté par sa position sociale. Imaginez remonter le temps d'un peu plus de deux cents ans... Nous sommes au 18e siècle en plein Gévaudan. Marvejols, célèbre place forte du Languedoc... 

Le Gévaudan... Je suis certaine que ce lieu ne vous est pas inconnu... à cause de la Bête, bien entendu... que nous croisons et qui sera l'élément fondateur du récit. C'est par elle que tout arrive et que la vie de Virgile "le paysan" bascule en un cauchemar abject de dix ans... jusqu'à LA rencontre, LE sauvetage qui reconstruit le vampire Virgile Delecroix (et pas Delacroix). 

 

Si Ainsi, je devins un vampire raconte un processus, une transformation douloureuse voire tragique à bien des égards, ce roman va bien au-delà... Il s'agit d'une histoire d'amour maternel, filial, fraternel et charnel, et d'une vengeance qui amène une machination (qu'on découvre dès le début) qui aura des conséquences que son instigateur n'avait, sans doute, pas correctement évaluées. 
 
Ce roman confronte en permanence lumières et ténèbres ; les personnages positifs, joyeux, éclatants de bonté, un brin candides affrontent des êtres totalement mauvais, dévoyés et "tordus" par le Mal qui les possède un peu comme si l'âme humaine avait subi une brusque dichotomie non-miscible en yin et yang. Aucun des sentiments humains n'y est oublié : l'amour, certes, mais également l'amitié (profonde et indéfectible), la haine, la folie, la passion... auxquels aucun des "non-morts" ne peut déroger. 
 
Construit entre deux époques (de nos jours et le 18e siècle), pavé de faits historiques avérés... ou pas, ce roman atypique apporte aux lecteurs friands du genre une autre vision, une autre approche et quelques surprises avec l'apparition d'un autre héros qu'on a appris à aimer, Julian Kolovos. 
 
Seul regret : la fin. Je ne vous en dirai rien, bien évidemment, mais Joe nous en parlera sans aucun doute lors de l'interview prévue pour l'émission 14 d'ActuTV. Une fin qui amènera, je le souhaite, une suite...
 
Christine Brunet
www.christine-brunet.com

 

Publié dans actutuv

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Ani Sedent a lu "L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire" de Caroline Marbaise

Publié le par christine brunet /aloys

Si l’illustration de couverture m’a plu, le titre du livre de Caroline Marbaise m’a interpellée : « L’histoire me sera favorable, car j’ai l’intention de l’écrire ».  Il avait le sens de la formule Monsieur Churchill !

Mais loin du grand homme, à onze ans, la petite Alice est une élève aux résultats scolaires plutôt médiocres.  Malgré tout, quelques années plus tard et son diplôme en poche, la jeune femme qu’elle est devenue obtient son premier poste d’enseignante, atteignant enfin un rêve que beaucoup lui auraient assuré inaccessible.

Mais réaliser son rêve n’est pas tout quand le chemin choisi s’avère semé d’embûches, dont certaines aux lourdes conséquences.

Avec ce roman, la psychopédagogue de formation nous livre une histoire introspective, celle d’une jeune femme qui joue les funambules dans le monde de l’enseignement, tanguant sur un fil tissé d’espoir et de malaise, jusqu’à l’oubli d’elle-même.

Elle ponctue son récit de diverses rencontres dont celle avec Mamy, une grand-mère philosophe, tireuse de cartes à ses heures, qui porte sur la vie un regard plein de sagesse.

Enfin, elle nous raconte le cheminement qui mène Alice vers sa rencontre la plus importante… mais je n’en dirais pas plus, pour la découvrir il vous faudra lire le livre.

Bonne lecture !

 

Ani Sedent

 

Publié dans avis de lecteurs

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Edmée de Xhavée a lu "Souvenirs nomades" de Johann Paquet

Publié le par christine brunet /aloys

 

Là, ce livre m’a emballée dès les premières phrases, et je me suis laissée emballer sans résistance. « Vous avez déjà entendu réciter le kaddish ? Moi oui. Plus précisément, le kaddish des endeuillés ».

L’auteur a voyagé et vécu sous plusieurs voûtes célestes et forestières, dans plusieurs langues et à des époques différentes. Les souvenirs s’insinuent sans rien dire, à coups d’émotions, et un jour resurgissent avec toute leur force, fraîcheur, intensité. (…) un beau jour, sans crier gare, remontent à la surface de la conscience et se mettent à briller tels des astres des astres oubliés dans le ciel du présent, selon les mots de l’auteur.

Et chacune de ces courtes nouvelles nous présente, dans son écrin de vie, de lieu, de quotidien, une perle rare : la simple histoire de quelqu’un qui ne faisait que passer et transportait avec lui d’extraordinaires moments. Ces extraordinaires moments qui eux aussi ne font que passer mais changent toute une existence. Parfois d’autres existences aussi.

D’étranges et persistantes retrouvailles au Burundi puis à Madras avec un « ami » exubérant. Le kaddish du magnifique Addisou au Mozambique, il nous prend de stupeur. Et le vieux Bakoko, sur les rives de l’Océan Indien, c’est en boitant qu’il porte sa nostalgie ainsi que son drame, et seule sa petite-fille Mariama peut encore rencontrer son âme tourmentée. Une soirée surréaliste au milieu des cocotiers, dans une demeure isolée d’architecture allemande, avec un couple inattendu et son singe. Plus loin, à Hanoi, c’est Bang Tham dont nous apprenons le chemin de croix et son dénouement tragique. Et puis, comme on aimerait se dire que l’homme qui ressemble à Caetano est Caetano, tout simplement ! Et que se passe-t-il quand une jeune femme aux yeux de louve vous sauve la vie et vous dit que désormais votre âme lui appartient ?  Que de vies et de mystères dans ce beau livre…

On le comprend, j’ai beaucoup aimé ces grandes petites histoires, qui toujours laissent quelque chose en suspens…

 

Edmée de Xhavée

 

Publié dans actutuv

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